lame 2 - La Papesse

Le nombre 2
CAD 1-1, un et son reflet, la source et son extériorisation.
un est impair, deux est pair, sachons que dans la culture ésotérique à laquelle nous nous initions, impair est masculin, pair est féminin, le père est 1 et la mère est 2, l'homme, l'époux, le père, le fils et la femme, l'épouse, la mère, la fille, le bateleur 1 et la papesse 2. Nous avons donc le bateleur, force dynamique, l'émetteur et la papesse, force passive, le récepteur, elle est un récipient, un croissant de lune couché, regarder sur le haut de sa tête, elle reçoit, capte les rayons du soleil. le monde terrestre reçoit le monde céleste. Nous avons ici une union, une communion, parfaite, notre papesse est le saint graal, récipient vide permettant de réceptionner sans déformer, sans brouillage, l'émission du 1, la lumière de l'esprit.
Notons que la force dynamique est debout, la force réceptrice est assise.
Notons aussi que la réception se fait en conscience (la lune est sur la tête) et les deux anneaux d'or toujours sur la tête manifestent la pleine réceptivité de la lumière de l'esprit.
Marie est un saint graal, Dieu (le père) l'a fécondée et il en résulte, le christ.
La légende de la Papesse
Une légende médiévale nous raconte qu'une femme pape aurait enfanté, c'est ce qui l'aurait trahie ! Nous retrouvons notre graal et la fécondation aboutie.
La Papesse aurait accouchée lors d'une procession, le peuple en colère l'aurait abattue par lapidation. Il y a des volontés divines assurément rejetées.
Antagonisme
l'autorité ecclésiale personnifiée par une femme !
le monde à l'envers ?
Le pape guide les Hommes, il indique aux hommes les volontés divines, pour être guidé, nous devons nous ouvrir à la puissance divine, être réceptacle, récepteur, nous sommes bien dans la notion de féminin exprimée plus haut.
Notre Papesse était donc fécondée par la force mâle de l'esprit et elle met au monde "un petit pape", la fonction papale ne pouvant être vécue qu'en éveillant en soi la réceptivité féminine.
Nous avons bien capté les notions féminine et masculine, indissociables, l'un n'allant pas sans l'autre.
Le voile blanc derrière la tête de la papesse
Le lacher prise, encore et toujours. Nous avons vu pour le bateleur :
Le bateleur émerveille le public.
S'ouvrir à l'expérience du merveilleux, se laisser porter par le merveilleux, jouer le jeu. Il ne s'agit pas de tout controler, il s'agit d'embrasser le merveilleux, de le recevoir dans une attitude d'accueil et de lacher prise. Le bateleur a une posture décontractée.
La Papesse est la matrice réceptive du bateleur.
Il s'agit dans cette arcane de laisser tomber les revendications temporelles (nous disons aujourd'hui de l'égo) pour mieux se mettre à l'écoute des impulsions de l'esprit.
Le voile couvre les cheveux, les dissimule.
les cheveux sont coupés ras quand on entre dans les ordres, chez les militaires, pensons à nos grands mères tondues à la libération, les nonnes sont voilées, on dit prendre le voile, etc. mais pourquoi donc ?
le cheveux symbolisent le rayonnement, l'expression de l'identité personnelle. les couper est une renonciation à ces aspirations personnelles. Notre Papesse tait ses revendications personnelles pour mieux se mettre au service de l'esprit. Marie est immaculée, elle ne connait pas le péché, elle n'a pas de revendications personnelles, elle reçoit la volonté divine sans aucun brouillage, la volonté divine s'incarne sans tache, en totale pureté à travers elle.
Notons que le voile blanc de la mariée symbolisait que l'épousée se mettait au service de l'époux. le blanc ne conserve pas une couleur, il est le rayonnement de toutes les couleurs, la mariée se donnait entière, sans réserve.
Renoncement pour se mettre sans réserve au service de Dieu, de l'esprit.
Les clefs
2 clefs, l'une pour ouvrir, l'autre pour fermer ?
L'une ouvrant les sphères du monde céleste (or), l'autre celles du monde terrestre (argent) ?
Notre papesse à la capacité à percevoir ces deux mondes, visible et invisible ; elle a la capacité de lier les deux mondes, elle est le hall entre les deux mondes, le passage permettant de communiquer se fait par elle, elle est le passage, elle est le point de rencontre des deux boucles du 8. la volonté divine descend par elle pour se matérialiser, ce qui a été engendré remonte à la volonté divine par elle, circuit fermé, mouvement perpétuel.
Tout passe par notre Papesse, d'où l'impératif pour que le passage se fasse en conscience et que l'info soit le moins déformé possible, de ne pas gâter notre papesse, de laisser en permanence cette place propre, non encombrée par l'envie, la jalousie, la gourmandise, etc.
Le livre sur les genoux
Et nous en arrivons au livre, dernier point de notre rencontre avec la Grande Dame.
le livre symbolise la nature profonde des choses, la dame est au coeur de la réalité. la figure du tao, représente l'aspect obscure, terrestre, noire dans une dance avec l'aspect lumineux, pur, céleste. Il n'y a pas d'antagonisme, encore une fois, nous sommes dans l'union, deux pôles d'une même chose. le ciel et la terre sont différent mais ne sont pas l'un sans l'autre, communion est il dit au début de cette présentation. communion dans l'amour, nous sommes dans un cercle, les partie sont des courbes, aucun angles, rien de pointu, rien d'agressif. Il n'y a pas de viol, il y a une danse amoureuse perpétuelle. des corps enlacés. regarder la volupté, le mouvement du blanc et du noir da la figure du tao.
Notre bateleur est jeune, tout comme notre papesse, ils sont époux.
ils sont l'expression d'un seul et même principe, celui dont tout procède.
regarder la dallage, noir et blanc, le contraste.
le sens de la vie
avez vous remarqué les sphinx sur la lame... les accoudoirs... on n'en voit qu'un, le noir, le blanc étant dissimulé sous le drapé...
le noir justement, il est question de traiter le noir. Souvenons nous de l'égnime que doit résoudre l'humanité, le sphinx a pour principale fonction d'amener l'aspirant à découvrir le sens de son existence, c'est un problème concernant l'incarnation et non le céleste. La dame repose son action, son bras, sur le sens de son existence.
Notre papesse, en conclusion, incarne le principe féminin, par elle nous avons défini le principe masculin, elle est l'emblème de la création, par elle passe la volonté divine, sans elle, point de manifestation de l'esprit divin. Nous avons vu qu'il y avait des choix de comportements, voulons nous réceptionner la volonté divine ou rester à nos préoccupations bassement terrestres, nous définissons le sens de notre existence en choisissant de nous mettre au service de la circulation entre les deux mondes EN CONSCIENCE et en adaptant le terrain afin que les échanges soient les moins pervertis possibles, ne jetons plus de pavés dans le lac, ne troublons pas le miroir, ne voilons pas notre conscience.
Nous avons vu qu'il s'agissait d'une union, voulue, heureuse, épanouie, une perpétuelle étreinte volontaire. Elle est unie aux réalités célestes et aussi terrestres, elle est le pont, l'arc en ciel. Notre papesse est pleinement encrée sur terre, regardons son pied, sur un cousin vert, l'herbe, le vivant, le terrestre, le manifesté, elle a un pied sur terre et un autre... dans l'intangible, on ne peut le voir de notre point de vue terrestre. ce pied absent met aussi en évidence sa disponibilité à la puissance divine.
Plus haut, j'ai écrit bassement terrestre, la terre est en bas, le ciel est en haut, s'élever, certes, mais en gardant un pied sur terre, il s'agit d'être un pont, pas de se désincarner. Il ne s'agit pas de privilégier un monde plutot que l'autre, il s'agit de les unir. Il s'agit de participer à l'intimité du Tout. Plus nous nous élevons, plus nous nous incarnons, plus nous enracinons. Equilibre comme la figure du tao.
Nous avons les deux colonnes, les gardiens du monde d'en haut, le Feu et l'Air, cultivées par les maçons, peut être que lulu nous en causera...
En somme, le 1 représente l'esprit et le 2 l'âme tournée vers l'esprit, et leur rejeton (1+2 ou 1+1+1) le 3, que représente il alors ?
la prochaine lame, l'Impératrice.