C'est à peut près la même chose, il n'existe pas d'autre outils disponibles pour la banque centrale que de faire des prets, ce qui revient a faire tourner la planche a billet.
Si, il y a un autre moyen que faire des prêts. La banque centrale peut tout simplement donner (et non pas prêter) une certaine quantité d'argent crée ex-nihilo à l'état. Dès que l'état dépense cet argent, cela fait rentrer de nouvelles liquidités dans l'économie.
Ok je suis d'accord, je disais d'ailleur "faire tourner la planche a billet", le pret a taux nul est une sorte de don du montant de l'intéret non perçue.
En pratique, la plupart des banques centrales font de tels dons de liquidités sous forme de dividendes. Après tout, les banques centrales font pas mal de bénéfices (créer de l'argent ex-nihilo, c'est assez rentable) et paient des dividendes sur ces bénéfices. Ces dividendes sont en fait aussi une forme d'injection de liquidités dans l'économie.
Donc les états perçoivent actuellement des dividendes de la BCE? je l'apprend, et c'est toujours ça de pris!!!
Pour ce qui est du finencement du secteur privé, les banques sont chargées d'estimer la confiance que l'on peut accorder à l'emprunteur (entreprise ou particulier) tout en ayant une gestion raisonnable du risque (ce qui explique par exemple une obligation de posséder des réserves importantes).
D'accord.
Les prets à à taux faible de la BCE sont justifiés par les nombreuses réglementations qui s'imposent aux banques.
Non, les prêts à taux faibles ne sont pas justifiés par cela.
D'une manière générale, il y a un lien étroit entre le niveau des taux d'intérêts et la masse monétaire. Soit la banque centrale fixe les taux d'intérêts et la masse monetaire va s'ajuster en fonction de ce taux. Soit la banque centrale choisi le niveau de la masse monetaire, et les taux d'intérêts vont s'y s'ajuster. La bonne approche dépend des circonstances.
Le choix du niveau des taux d'intérêts dépend de la santé générale de l'économie. Quand l'économie est très faible et qu'il n'y a aucune pressions inflationnistes comme aujourd'hui, il n'y a aucune raison pour que les taux d'intérêts soient élevés. En fait, pour moi les taux d'intérêts de la BCE sont encore trop haut.
Merci d'avoir détaillé le mécanisme utilisé par la BCE : "niveau de masse monétaire" Vs "fixation d'un taux d'intéret" en fonction de la conjoncture.
Ce que je voulais dire reste vrai, la BCE ne préte pas aux entreprises ou personnes, les banques font l'intermédiaire mais pour cela, elles sont soumisent a réglementation (l'état peut également tenir ce role). Le taux, certe variable, de la BCE est par ailleurs toujours plus faible que celui pratiqué par les banques
Tant que les banques ne vont pas financer l'activité hors de l'Europe, elles sont légitimes dans le role de financement du privé,
Si une banque européenne investit en dehors de la zone Euro avec l'argent emprunté à la BCE, cela affaiblira le taux de change de l'Euro. Mais cela ne réduira pas la quantité d'argent disponible dans la zone Euro. Pourquoi? Parce que pour investir en dehors de l'Europe, la banque doit d'abord vendre ses Euros pour acheter des devises étrangères. L'acheteur de ces Euros lui les utilisera soit pour acheter des biens et des services dans la zone Euro, soit pour y investir. C'est donc totalement neutre pour l'économie domestique.
Ok, mais ce point n'est pas des plus claire pour moi, la Chine par exemple se dote de réserves en euros, quelles sont les conséquences d'une telle opération, ces réserves sont elles forcément investis en europe??
et je ne suis pas sur que l'état soit plus pertinent que les banques dans ce rôle.
Non, effectivement. Mais ce n'est pas non plus à cela que les états dépensent leur argent.
Le financement des états par la BCE est important pour la seul raison qu'il évite une partie du déficit des états, il est justifié car les états sont les garants de la BCE (son indépendance est une régle que les états s'imposent eux même).
Le financement des états par la banque centrale ne réduit que légèrement les déficits budgétaires, en réduisant les coûts d'emprunt et donc les charges d'intérêts. Ce n'est pas le principal avantage de ce genre d'opérations. Le principal avantage, c'est que dans certaines situations, c'est le moyen le plus efficace pour injecter des liquidités dans l'économie. Donc un avantage de politique monétaire plutôt que de politique budgétaire.
Rien ne dit que l'état est plus capable que les banques pour financer le secteur privé et l'économie réelle, l'idée pour moi, est de superposer des financements par l'état et par les banques pour être sur d'irriguer correctement l'économie. On peut également jouer sur la réglementation des banques.
Mais la ou je ne suis vraiment pas d'accord avec votre conclusion, c'est quand vous dites "Le financement des états par la banque centrale ne réduit que légèrement les déficits budgétaires" :
Un petit calcul : soit 1600 Milliards de dette, un pret a 3% contre un pret a 1%, soit 1600*(3-1)/100=32 milliards d'euros par ans approximativement pour la france, il me semble que c'est trés loin d'être négligeable. Faites le calcul pour la Grèce, l'Espagne, l'Italie qui empruntent a des taux d'intéret bien plus forts, sans oublier les collectivités local régions etc dont les taux sont indexés à ceux de l'états.
Bref, sans dire que cela réglerait totalement la crise des dette souveraines, il me semble que ca y mettrait un sérieux coup de frein et donnerait des marge de manoeuvre bien plus grande aux états. Sans compter que notre discution n'a pas permis d'identifier de justification sérieuse à ce cadeau fait aux banques
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