Ce navire misérable ainsi que ses passagers et équipages ont payé pour l'orgueil de l'inscription "Ni Dieu ni maitre" sur le bateau
Pourquoi "misérable', parce qu'il était grand, parce qu'il se croyait insubmersible ?
étonnant qu'un siècle plus tard cette tragédie soit encore autant présente dans nos esprits , pourtant bien d'autres drames bien plus graves sont arrivés depuis dont on a oublié l'existence
Le Titanic était censé représenter l'évolution la plus sublime des techniques de l'époque en matière de construction maritime. Il faut savoir que jusque dans la 2ème moitié du 19ème siècle, les voyages transaltantiques se faisaient encore sur de vieux rafiots, les traversées duraient quinze jours et les naufrages étaient fréquents.
Le premier véritable grand paquebot avait été le "City of Paris", un navire de 10.500 tonnes qui, en 1888, avait effectué la traversée en 5 jours et 19 heures (auparavant, il fallait au minimum 7 jours), avec une vitesse maximale de 21,80 noeuds. Lui avaient succédé, pendant quelques années, des paquebots allemands également à la pointe du progrès technique, avant que le "Mauretania", un paquebot anglais de 32.000 tonnes, ne remporte en 1907 le fameux "ruban bleu" pour une traversée en 4 jours et 18 heures, à une vitesse maximale de 27,04 noeuds. Le Mauretania conserva d'ailleurs le ruban bleu jusqu'en 1929. L'Olympic et le Titanic ne pouvaient donc, et ne cherchaient pas à rivaliser avec le Mauretania, leur vitesse maximale étant de 24 noeuds. La concurrence ne se fit donc pas sur le terrain de la vitesse, mais bien sur celui du confort et, le croyait-on, de la sécurité puisqu'avec ses cloisons étanches s'étendant sur les quatre premiers compartiments du navire, celui-ci était réputé "inusbmersible". Une publicité tapageuse avait été faite sur le sujet, qui devait permettre à la White Star de rattrapper son retard commercial sur la Cunard, propriétaire des deux lévriers des mers, le "Mauretania" et le "Lusitania". Le reste est lié au luxe du voyage inaugural du Titanic, emportant une clientèle prestigieuse de "happy few" qui, à l'époque, faute de télévision, intéressaient le grand public. A la suite du naufrage, i'imaginaire collectif s'en trouva renforcé par des pièces de théâtre, des films et même une comédie musciale consacrées au sujet. Les rescapés du Titanic se retrouvaient chaque année pour commémorer l'événement, manger à nouveau le repas qui avait été servi aux passagers de 1ère classe le soir du naufrage et entendre l'hymne anglican "Autumn" qui fut joué par l'orchestre au moment du naufrage...