Et pourquoi les musulmans ne retournent-ils pas dans leur pays d'origine, ou ils pourront parler d'islam sans fin (puisqu'apparemment c'est la seule chose dont ils aient envie de parler) sans nous emmerder ?
Ils y retourneront bientôt mais je te rappelle qu'en ce moment c'est la révolution là-bas alors ils ne peuvent pas en même temps se réfugier chez nous et se faire réprimer là-bas
Ils n'ont pas à se réfugier chez nous. Il n'y a aucune raison. Vraiment aucune.
Des réfugiés ingrats et dangereux. Ça me rappelle invariablement ceci:
La Lice et sa Compagne.
Une Lice étant sur son terme,
Et ne sachant ou mettre un fardeau si pressant,
Fait si bien qu'à la fin sa Compagne consent
De lui prêter sa hutte, où la Lice s'enferme.
Au bout de quelque temps sa Compagne revient.
La Lice lui demande encore une quinzaine ;
Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu'à peine.
Pour faire court, elle l'obtient.
Ce second terme échu, l'autre lui redemande
Sa maison, sa chambre, son lit.
La Lice cette fois montre les dents, et dit :
"Je suis prête à sortir avec toute ma bande,
Si vous pouvez nous mettre hors. "
Ses enfants étaient déjà forts.
Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette.
Pour tirer d'eux ce qu'on leur prête,
Il faut que l'on en vienne aux coups ;
Il faut plaider, il faut combattre.
Laissez-leur prendre un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre
La suite de la fable par Barthélemy de Beauregard.
Commentaires et analyses par Chamfort . 1796.
Cette fable, très-remarquable par la leçon qu'elle donne , ne l'est dans son exécution que par son élégante simplicité.
La morale de cet Apologue est si évidente , que le goût ordonnait peut-être de ne pas y joindre d'affabulation ; c'est le nom qu'on donne à l'explication que l'auteur fait de sa fable.
Commentaires et observations diverses de MNS Guillon .1803.
(1) Une Lice étant sur son terme. La prose diroit : touchant à son terme. La poésie plus précise, avec moins d'exactitude peut-être, hasarde : étant sur son terme. La Lice fait plus qu'y toucher, elle l'a atteint, elle y est. Cette situation rend plus pressante la demande de l'animal. Ce n'est qu'à la dernière extrémité qu'elle emprunte, tant il lui coûte de devoir! Le moyen de refuser?
(2) Fait si bien, qu'à la fin sa compagne consent. Le fardeau, est si pressant ! une étrangère seroit trop cruelle de lui refuser se-court, à plus forte raison sa compagne. Fait si bien qu'à la fin.
Encore ne l'obtiendra-t-elle qu'à force de sollicitations, tant celle-ci tient à sa propriété !
(3) Sa maison, sa chambre, son lit. Pas un mot oiseux , pas un mot synonyme. Sa maison. On a bien le droit de redemander une maison que l'on a prêtée. Hors de chez soi, où peut-on se loger ? Sa chambre. Cette maison n'est pas si vaste qu'on puisse la partager. C'est une chambre en tout. Son lit La chose de toutes la plus nécessaire, celle qui se prête le moins. Et voilà si long-temps qu'on en a fait le sacrifice !
(4) Je suis prête à sortir avec toute ma bande. Elle a bien soin de le déclarer : ce n'est pas à elle seule que l'on aura affaire, mais à une bande entière, et bande de voleurs.
(5) Ce qu'on donne aux méchans, toujours on le regrette. J. Meschinot, dans son poèmc des Lunettes des Princes :
L'on perd ce qu'aux ingrats on donne.
— Marseille, bâtie par une colonie de Phocéens, s'étoit rendue , dès sa naissance, redoutable aux peuples qui lui avoient permis de s'établir au milieu d'eux. Coman, successeur de Nannus, roi des Sigobriens , voulant engager ces peuples à s'armer contre la ville nouvelle , commence par la rendre odieuse, et la peint à leurs yeux comme la Lice de cet apologue, qui, dit-il, se voyant prés de mettre bas, supplie un berger du voisinage de lui prêter, par grâce, un lieu pour y déposer ses petits. A ce premier service il faut bientôt joindre celui de permettre qu'on restât tout le temps nécessaire à l'éducation de ses petits. A la fin, ces mêmes petits étant déjà forts, et la Lice se sentant bien escortée, s'adjugea elle-même la propriété du lieu.