La Provence a toujours des particularismes comme le provençal qui est resté dans les anciennes maisons de Provence. Les villes ont toujours leurs traditions et les institutions ont réellement changé lors de la république avec la fin des privilèges des villes. Ce fut surtout sous la république que les villes et villages ont perdu leur identité, notamment avec la suppression des lois locales, des Bourgeois, etc. Tout ça pour construire une nation homogène qui a encore du mal à se comprendre.
Je ne suis pas un admirateur de la République, loin s'en faut, mais finalement ses actions inégratrice ou assimilatrice, si l'on veut ne sont guère novatrices. La montée en puissance du Royaume de France et la lignée capétienne est aussi un histoire de la destruction des autres sources de lois, de pouvoirs et des coutumes à travers la lutte contre l'aristocratie ( garants des coutumes locales pour le coup).
Pour les langues, l'assimilation par le haut, via, justement la séduction / castration de la noblesse fut un moyen efficace de lutter contre les parlers régionaux ou de les réduire à la plèbe, ce qui revient au même.
On est tout à fait d'accord.
Je ne reproche pas à la république d'essayer de créer un sentiment d'unité. Je pense que cela peut être bénéfique pour le pays; ce que je lui reproche c'est d'avoir supprimer les spécificités locales, notamment les fonctionnements autonomes des villes et des villages. C'est en partie cette action qui conduit à un déracinement de l'individu, accentué par l'exode rural. L'individu s'implique moins car les villes perdent une partie de leur histoire, de leur particularité. J'ai cité les Bourgeois. En supprimant cette classe, on supprime l'implication dans la politique de la cité pour ne laisser qu'une petite caste souvent téléguidée par Paris au lieu de permettre aux locaux d'être actifs.
L'Europe supra-nationale n'est qu'un pas de plus dans la logique républicaine de la suppression des spécificités locales au profit d'une bureaucratie lointaine.