Un peu d’info pour les mous du chapeau.
‘’La muqueuse interne du prépuce est naturellement lubrifiée par le smegma, substance sécrétée par les glandes sébacées. Si cette surface n’est pas régulièrement nettoyée, les sécrétions de smegma peuvent s’accumuler, se combiner avec des cellules de peau morte et ouvrir la porte aux infections. Plusieurs études confirment que l’ablation du prépuce prévient un grand nombre d’affections locales :
1 – L’infection du pénis (balanite) : celle-ci peut résulter d’une accumulation excessive de smegma et causer un phimosis. Ce resserrement peut être la cause d’une rétention d’urine ou de développement d’infections au niveau du gland.
Dans certains cas chroniques de balanite, l’enfant peut être exposé à de nombreuses maladies, la plus sévère étant le cancer du pénis.
2 – Le cancer du pénis : les études s’accordent à dire que le cancer du pénis est quasi inexistant parmi les hommes circoncis.
Aux Etats-Unis, où la plupart des hommes sont circoncis, le nombre de cancers varie entre 750 et 1 000 par an.
Ce nombre atteindrait 3 000 si la circoncision n’était pas aussi courante.
Dans les pays où les garçons ne sont généralement pas circoncis (Chine, Ouganda et Porto Rico), le cancer pénien représente 12 à 22% des cancers masculins.
3 – L’infection de l’urètre : maintes études ont prouvé que les garçons non circoncis étaient plus exposés (entre 10 et 39 fois plus) aux infections de l’urètre.
D’autres études confirment que 95% des enfants touchés par les infections de l’urètre n’étaient pas circoncis, alors que le pourcentage de garçons circoncis touchés par cette affection n’excédait pas 5%.
Chez les enfants, l’infection de l’urètre peut avoir de graves conséquences. Dans une étude menée par Wisewell sur 88 enfants malades, le sang de 36% d’entre eux contenait la même bactérie, trois d’entre eux ont contracté une méningite et deux ont souffert de défaillance rénale, tandis que deux autres sont morts suite à la propagation des micro-organismes à travers leur corps.
4 – Les maladies sexuellement transmissibles se propagent plus dans les populations non circoncises par fornication ou homosexualité.
Les maladies vénériennes les plus concernées sont l’herpès, la syphilis, la candidose, la blennorragie et les verrues génitales.
En outre, de nombreuses études contemporaines ont montré que la circoncision réduisait les risques de contracter le VIH.
L’espace sous-préputial est en effet extrêmement riche en cellules dendritiques. Celles-ci logent les récepteurs nécessaires à la pénétration du virus du sida.
Cela dit, l’ablation du prépuce ne protège pas contre les MST, elle ne fait que diminuer les risques d’infection.
5 – Le cancer du col de l’utérus (cancer cervical) : plusieurs études ont confirmé que les épouses d’hommes circoncis présentent moins de risques de souffrir de cette affection.
La circoncision est mise en avant depuis longtemps par certains médecins ou certaines autorités religieuses comme moyen de protection contre certaines maladies sexuellement transmissibles (MST).
Si la circoncision ne protège pas complètement des MST, il semble néanmoins qu'elle puisse diminuer le risque d'être contaminé par le VIH.
Cet effet serait lié à une plus grande fragilité des cellules du prépuce aux infections, cellules absentes en cas de circoncision.
Des chercheurs ont analysé les données sur l'état de santé de 3 399 hommes et notamment s'ils étaient circoncis ou non, depuis quel âge et s'ils avaient été touchés par un cancer de la prostate.
Les résultats montrent alors que la circoncision, lorsqu'elle a eu lieu avant le premier rapport sexuel, diminue le risque de cancer de la prostate de 12 à 18%, pour les cancers de type peu agressifs à très agressifs, respectivement.
Pour les chercheurs ces résultats sont cohérents avec d'autres observations qui mettent en évidence un lien entre le développement du cancer par suite d'une infection. La circoncision diminuerait donc le risque de cancer en diminuant le risque d'infection bactérienne.