ce qui signifie tenir son existence pour véritable en s'appuyant sur autre chose que l'expérience, c'est le sens du mot foi
Encore une foi, du point de vue du fidèle, la foi est une expérience, personnelle et subjective peut être, mais une expérience tout de même. Avec la foi, il ne s'agit plus pour le fidèle de croire : il sait, il a expérimenté la transcendance !
Le reste des fidèles croit en dieu, sans avoir de certitude. D'où le mot "croyant" et le fait que les églises refusent de faire la distinction entre les deux.
Mais on ne peut pas croire en Dieu (ce qui signifie tenir son existence pour véritable en s'appuyant sur autre chose que l'expérience, c'est le sens du mot foi) et douter de son existence en même temps, ça n'a pas de sens.
C'est parce que toi tu raisonnes de façon rationnelle et empirique. Mais rien n'empêche quelqu'un de mettre Ockham au placard et de choisir de croire que dieu existe, comme nous nous croyons que dieu n'existe pas. Croire ou non est un choix, une opinion.
Il y a des kilogrammes de littérature philosophique matérialiste sur le sujet, je ne vais pas y revenir. Je t'assures qu'une partie non négligeable des philosophes matérialistes (puisqu'il s'agit in fine de philo) voient les choses comme ça, et que mon opinion est tout à fait raisonnable.