A toute fin utile souvenons-nous, tant qu'on en est à parler de révolution, que c'est, justement, la mollesse et le manque de force de Louis XVI qui a empêché que la révolution soit écrasé dans l’œuf.
Le comte d'Artois, son frère eut liquidé l'affaire prestement, il était plus raide dans ses bottes.
Louis XVI était un faible, certes, mais les plus virulents ne voulaient pas d'une solution négociée avec le roi (de type monarchie constitutionnelle, comme l'aurait souhaité Mirabeau), car ils avaient déjà en vue la substitution d'un pouvoir, celui de la bourgeoisie à laquelle ils appartenaient (ils étaient l'un et l'autre avocats), à un autre pouvoir (celui de l'aristocratie). Danton et Robespierre, notamment, se foutaient du peuple - qu'ils ont instrumenté - comme de leur première chemise. C'était, l'un et l'autre, des bourgeois qui n'avaient en vue que leur destinée personnelle. Idem, faut-il le préciser, pour Napoléon. La majorité, à l'époque, ne voulait pas d'une monarchie constitutionnelle, et c'est pour cela que Louis XVI, mais aussi, de par son sang, Philippre-Egalité (qui avait pourtant voté la mort du roi) passèrent par la guillotine.
Cela n'a rien à voir avec un quelconque dessein de justice sociale, vaste prétexte utilisé par les deux avocats (Danton et Robespierre) pour renverser "définitivement" la monarchie. D'ailleurs, à la chute de Napoléon, on a bien vu ce qu'il en était : Restauration, Monarchie de Juillet, Second Empire, etc.
Même les débuts de la IIIème République n'étaient pas assurés, Mac-Mahon, notamment, étant un fervent royaliste...
Quant aux socialistes plus tardifs, ceux du XXème siècle, on a bien vu qu'ils étaient prêts à toutes les compromissions : ils votèrent majoritairement les plains pouvoirs au Maréchal Pétain en juin 1940, et l'un d'eux, Pierre Laval, devint même vice-président du conseil tout en étant le larbin de l'Allemange nazie...