Je me permets d’insister sur cette vidéo car c’est la plus importante. A prendre avec des pincettes évidemment car ces personnages se
font la voix des études actuelles. Ce qui lui donne son caractère définitivement anachronique mais est, je crois, assez didactique.
si l’on ne doit en voir qu’une alors choisissez la cinquième (15mn).
http://www.wat.tv/video/temps-charlemag ... ey9n_.html
J’avais lu les travaux de Polimnia Athanassiadi (ou qqchose comme ça) qui montrait bien comment le christianisme et l’empire romain
tardif se sont servis l’un de l’autre pour leurs prétentions d’universalité mutuelles.
L’onction du sacre date de quand ?
Est-ce un héritage germain ou chrétien (ce qui est bien possible étant donné que les rois juifs se faisaient oindre) ? et pas à rome ??
Deux empires universels dans la chrétienté est inconcevable.
Byzance / carolingiens, comment ont ils dépassés cette contradiction ?
L’unité de la chrétienté est centrale .
J’ai trouvé ces quelques travaux qui peuvent peut être t’être utiles :
La totalité des possibilités ne pouvant être réalisée par des individus
particuliers, elle ne peut l’être qu’au niveau du genre humain, ce qui
suppose un gouvernement universel des hommes qui puisse les
harmoniser. Ce passage de la Monarchia montre bien les difficultés
inhérentes à l’argumentation de Jean de Paris car on ne peut penser la
théorie politique à partir de communautés particulières, qu’elles soient
des villages ou des royaumes. Face à l’universalité de la fonction
spirituelle pontificale conférée par le titre de « Vicaire du Christ » doit
donc se dresser une autre figure universelle, celle de l’empereur, qui
Erytheis/Numéro 3/Septembre 2008/29
aura à charge de réaliser la béatitude terrestre pour tous les hommes.
Si les hommes réalisent, en tant que genre humain, l’ensemble des
puissances de l’intellect possible, alors c’est seulement au sein d’un
Empire regroupant tous les hommes, un Empire universel, que
l’humanité parviendra à sa pleine et entière expression, à sa béatitude
terrestre qui est collective et non individuelle. Il est donc nécessaire de
ne plus penser la politique au seul niveau de la cité, ni même du
royaume particulier, mais de passer au niveau de l’Empire seul capable
de permettre la paix universelle de tous les hommes, celui-ci étant
défini comme « un principat unique sur tous les êtres qui vivent dans le
temps » (Monarchia, I, II, 2).
Pourtant, l’empereur que Dante appelle de ses vœux n’est rien d’autre
que ce que nous nommions une « figure », c’est-à-dire un personnage
théorique qui n’eut pas de correspondant historique. Le poète florentin
soutenait Henri VII, mais ce dernier n’accéda jamais à la fonction
impériale. Ainsi, dans le voyage métaphysique qui le mène au Paradis,
Dante constate que le trône de l’empereur est vacant, toujours dans
l’attente d’un individu digne de s’y asseoir. La conception impériale
s’articule en effet autour de la vision d’une sorte de héros, un « prudent
» capable d’organiser autour de lui un ensemble de pouvoirs séculiers
émiettés. Cependant, comme le note Marsile de Padoue dans son
Defensor pacis (1324), l’apparition de tels individus, si elle est possible,
est tout de même très rare et ne peut permettre de fonder une théorie
politique viable. Pour cette raison, bien que son traité se donne
comme une défense de l’empire, il semble se détacher d’un
impérialisme idéaliste pour concentrer son étude, notamment dans le
premier livre du traité, sur la manière dont les peuples se donnent eux-mêmes les gouvernants qui leurs conviennent. Si Marsile défend l’idée
impériale, il manifeste également un certain pragmatisme politique qui
le différencie considérablement de Jean de Paris ou de Dante. Son
propos apparaît alors plus comme une méthode permettant d’instituer
les gouvernements particuliers des cités, plutôt qu’un impérialisme qui
reste idéaliste. Se rendant compte de la stérilité du conflit entre les
deux figures d’autorité, Marsile ouvre ainsi un nouvel âge, celui d’une
authentique « science politique » dont s’inspirera Machiavel : en
attendant ce héros universel qui unifiera tous les individus, il propose
une méthode d’institution de gouvernements séculiers autonomes, dont
le pouvoir ne proviendra plus de Dieu mais directement du peuple et de
ses choix électifs.
http://idt.uab.es/erytheis/numero3/nume ... theis.html
On attend toujours la chronologie…