Donc c est normal que ce soit d Allemagne que viendra Luther ...
On dirait que le terreau était préparé pour le schisme.
L'empereur était totalement catholique romain.
Souvent excommuniés, pas accusés d'hérésie.
L'un des principaux opposants aux réformés allemands fut l'empereur lui-même, Charles Quint, avec les princes-électeurs restés fidèles à Rome.
Il ne faut pas faire d'anachronisme en pensant le Reich voué au protestantisme. Au contraire, l'une des raisons de la propagation du luthéranisme, c'est justement l'opposition de la population au système impérial, aux princes ecclésiastiques...
tu ns dis qques mots de la "querelle des investitures" ?
Tension entre les papes tenants de la réforme dite "grégorienne", voulant affirmer la préséance du Saint-Siège sur César, et s'opposant à ce qui s'était toujours fait jusque là, la désignation des évêques par le pouvoir laïc.
L'empereur, de son côté, défend l'ancien système par lequel il nomme évêques et abbés et en fait ses vassaux, ce qui constitue une société organique pyramidale unie par des liens de féodalité et au sommet de laquelle il se trouve, institué par Dieu. Le pape, dans cette représentation, c'est le second, le "grand prêtre" qui se contente de prier pour la réussite temporelle de César et le salut spirituel de l'église.* D'ailleurs, les empereurs nommaient les papes avant la querelle des investitures, les Otton s'étant immiscés dans les disputes entre Italiens et jouant le rôle d'arbitre entre les différentes aristocraties qui briguaient le poste.
Les Ottoniens ont assis leur autorité sur une église d'empire, en nommant des membres de la dynastie à la tête des principaux évêchés et monastères, les dynasties suivantes reprennent l'entreprise, et cette relation de vassalité est nécessaire au maintien de leur pouvoir. L'église d'empire est restée la base structurale du Reich jusqu'à sa disparition, puisqu'un compromis a été trouvé à la fin de la querelle qui préservait "l'exception impériale", les pouvoirs temporels et spirituels y demeurant particulièrement confondus par rapport à ce qui se faisait ailleurs dans le monde latin.
*Cette vision des choses sera reprise par un Philippe le Bel lors de ses querelles avec Boniface VIII ou l'ordre du Temple, par exemple, mais en restreignant ses prérogatives à son seul royaume de France.