1040 Le jugement dernier interviendra lors du retour glorieux du Christ. Le Père seul en connaît l’heure et le jour, Lui seul décide de son avènement. Par son Fils Jésus-Christ Il prononcera alors sa parole définitive sur toute l’histoire. Nous connaîtrons le sens ultime de toute l’œuvre de la création et de toute l’économie du salut, et nous comprendrons les chemins admirables par lesquels Sa Providence aura conduit toute chose vers sa fin ultime. Le jugement dernier révélera que la justice de Dieu triomphe de toutes les injustices commises par ses créatures et que son amour est plus fort que la mort (cf. Ct 8, 6).
Le Fils aussi connait cette heure car le Père et le Fils sont un.
vv. 36-41.
S. Chrys. (hom. 77.) Notre-Seigneur ayant fait connaître tous les signes précurseurs de son avènement, et conduit pour ainsi dire son récit jusqu’aux portes, ne voulut pas cependant déterminer le jour où ces choses arriveraient : « Personne ne sait ni ce jour, ni cette heure, » etc.
S. Jér. Dans quelques manuscrits latins on trouve cette addition : « Ni le Fils ; » mais elle n’existe ni dans les exemplaires grecs, ni dans ceux d’Origène et de Pierius. Comme cependant elle se trouve dans quelques exemplaires, il nous faut l’examiner et l’expliquer. — Remi. L’Evangéliste saint Marc (13, 32) dit que non-seulement les anges ne connaissent pas ce jour, mais que le Fils de l’homme l’ignore. — S. Hil. Ces paroles sont un triomphe pour Arius et pour Eunomius ; car, disent-ils : Celui qui ignore, peut-il être l’égal de celui qui sait ? Nous leur répondrons par ce peu de mots : Jésus, c’est-à-dire le Verbe de Dieu, a fait tous les temps ; (car toutes choses ont été faites par lui, et rien n’a été fait sans lui. (Jn 1). Or, le jour du jugement est contenu dans l’étendue des temps, comment donc le Fils de Dieu, qui connaît l’ensemble, peut-il en ignorer une partie ? On peut encore leur dire : Qu’y a-t-il, de plus grand de connaître le père ou de connaître le jour du jugement ? Or, si le Sauveur connaît ce qu’il y a de plus grand, comment peut-il ignorer ce qu’il y a de moindre ? — S. Hil. Est-ce que Dieu le Père a refusé la connaissance de ce jour à son Fils, puisque le Fils dit expressément : « Toutes choses m’ont été données par mon Père ; » car il ne lui a pas donné toutes choses, s’il lui en a refusé une seule.
S. Jér. Nous avons donc prouvé que le Fils de l’homme connaît le jour de la fin du monde, il nous reste à expliquer pourquoi il déclare qu’il ne le sait pas. Lorsque après sa résurrection, ses Apôtres lui demandent quand viendra ce jour, il leur répond clairement (Ac 1) : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a disposés dans sa puissance, » preuve évidente qu’il connaît ce jour, mais qu’il n’est pas utile pour les Apôtres d’avoir cette connaissance. — S. Aug. (de la Trinité, 1, 12.) Cette expression : « il ne sait pas, » signifie donc : il ne veut pas faire savoir ; c’est ainsi que l’ange dit à Abraham., ; « Je sais maintenant que. tu crains le Seigneur (Gn 22), c’est-à-dire je te fais savoir ; car cette épreuve lui fit connaître à lui-même ce qu’il était. — S. Aug. (serm. 21 sur les par. du Seig.) Il dit que le Père connaît ce jour, c’est-à-dire en même temps que le Fils le connaît dans le Père ; car que peut-il y avoir dans ce jour qui n’ait été fait dans le Verbe par qui ce jour a été fait ? — S. Aug. (Livre des 83 Quest., quest. 60.) Le sens véritable de ces paroles : « Le Père seul connaît ce jour, » est donc celui que nous avons indiqué, c’est-à-dire qu’il fait connaître ce jour au Fils ; et s’il est dit du Fils qu’il ne sait pas, c’est parce qu’il ne communique point cette connaissance aux hommes. — Orig. Ou bien encore, tant que l’Église, qui est le corps de Jésus-Christ, ignore ce jour et cette heure, il est dit du Fils qu’il les ignore lui-même. Le sens propre du mot savoir est ici le sens que lui donnent ordinairement les auteurs sacrés ; ainsi l’Apôtre dit que le Sauveur n’a point connu le péché, pour dire qu’il n’a point péché. (2 Co 5) Or, le Fils de l’homme ménage la connaissance de ce jour et de cette heure aux cohéritiers de ses promesses, de manière qu’ils sachent tous, c’est-à-dire qu’ils apprennent par leur propre expérience, en ce jour et à cette heure, ce que Dieu a réservé à ceux qu’il aime. — S. BAS. J’ai lu dans un certain auteur que le Fils dont il est ici question n’est point le Fils unique de Dieu, mais le Fils par adoption ; car le Sauveur n’aurait point placé comme il le fait les anges avant le Fils unique : « Ni les anges des cieux, ni le Fils. » — S. Aug. (lettre à Hésych.) L’Évangile déclare que personne ne connaît ni ce jour ni cette heure, et vous, vous ajoutez : On ne peut môme savoir ni le mois, ni l’année. Mais ces paroles paraissent signifier que si l’on ne peut connaître l’année, on peut savoir toutefois dans quelle semaine, ou dans quelle décade d’années ce jour doit arriver, comme si l’on pouvait dire que ce sera dans sept, dans dix ou dans cent ans, ou après un intervalle de temps plus ou moins long. Si vous ne croyez pas avoir atteint le véritable sens de ce passage, nous sommes tous deux au même point.
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