http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3163
Pic pétrolier : une chance pour l’humanité, par Samuel Alexander
Avec une production stagnante et une consommation des émergents qui ne cesse de croître, le pic pétrolier, qui se traduit par la disparition du pétrole bon marché, obligera l’ensemble des économies à produire moins de « choses », gourmandes en énergies, rendant insoutenable le consumérisme actuel. « Mais il est important de comprendre que nous devrons renoncer à ce mode de vie avant qu’il ne disparaisse, parce que si nous attendons que le consumérisme soit abandonné sous la contrainte des circonstances, la transition vers l’après ne sera pas une bénédiction mais une malédiction, » avertit l’universitaire australien Samuel Alexander.
La perspective du pic pétrolier n’est plus une théorie marginale soutenue uniquement par quelques alarmistes. C’est une réalité géologique qui a été admise y compris par des institutions par nature conservatrices, telles que l’Agence Internationale de l’Energie, le Groupe de travail de l’industrie britannique et l’armée américaine. Le président de Total lui-même a récemment déclaré qu’il s’attendait à ce que la demande soit supérieure à l’offre dès 2014 ou 2015. Compte tenu du rôle fondamental du pétrole dans nos économies, cela signifie le début d’une nouvelle ère dans l’histoire humaine.
Le pic pétrolier se traduira donc probablement par un « pic de la mondialisation ».
Ce qui pourrait bien provoquer une relocalisation des économies - non pas en raison de décisions de responsables politiques, ni d’une revendication citoyenne - mais simplement comme la conséquence de marchés réagissant à la hausse des cours du pétrole. Cette dynamique va fondamentalement changer le monde durant les prochaines décennies. L’économiste en chef de l’Agence Internationale de l’Energie a récemment déclaré que nous devrions avoir commencé à nous préparer pour la fin du pétrole bon marché voila au moins 10 ans. Certains spécialistes de l’énergie estiment même que le pic pétrolier pourrait signifier la « fin de la croissance économique », car les économies ont besoin d’énergie bon marché pour se développer. Si c’est le cas, l’avenir ne ressemblera en rien au passé, et nous devrions nous préparer à cela - psychologiquement, socialement, économiquement et politiquement.
Consommer moins, vivre plus. Cela vaut la peine d’y réfléchir.
Nous devons réinventer une « bonne vie », au-delà de la culture du consumérisme. Mais il est important de comprendre que nous devrons renoncer à ce mode de vie avant qu’il ne disparaisse, parce que si nous attendons que le consumérisme soit abandonné sous la contrainte des circonstances, la transition vers l’après ne sera pas une bénédiction mais une malédiction.
La planification écologique est donc une mesure importante à mettre en place afin de ne pas subir mais préparer cette transition.
Chapitre 3 : la planification écologique
http://programme.lepartidegauche.fr/pg/ ... ecologique