Les impôts en France sont tellement élevés que votre raisonnement ne tient pas.
1. « L’impôt sur le revenu qui est l’impôt le plus juste parce que progressif, l’est en fait de moins en moins. Il comportait 13 tranches jusqu’en 1986 ; il en comporte 5 depuis 2007. Le taux marginal d’imposition, c’est-à-dire le taux d’imposition de la tranche de revenu la plus élevée, était de 65% il y a 20 ans ; il est actuellement de 41%. Si le barème de 1999 avait été maintenu, l’impôt sur le revenu rapporterait aujourd’hui 15 milliards d’euros supplémentaires chaque année ». A cela il faut ajouter les niches fiscales, environ 500. Manque à gagner pour l’État, plus de 60 milliards.
2. « L’impôt sur les société a connu une évolution similaire. Son taux est aujourd’hui de 33.3%, contre 45% en 1986. Il comporte nombre de mesures dérogatoires, qui s’élevaient en 2007 à 27 milliards d’euros. Ces mesures s’appliquant pour l’essentiel aux grandes entreprises. Ainsi le taux implicite d’imposition est de 28% pour les très petites entreprises, de 13% pour celles qui emploient plus de 2000 salariés et de seulement 8% pour les entreprises du CAC 40 ». De 1982 à 2009, du fait de ces réductions d’impôts, les recettes de l’État passent de 22,5% du PIB à 15,1%. Pour l’Europe on peut ajouter quelques chiffres intéressants. L’impôt sur les société en Grèce est passé en 10 ans de 40% à 24%. La palme revenant à l’Irlande : on est passé de 50% en 1986 à 12.5% en 2006.
3. « Outre les cadeaux fiscaux faits aux plus riches, ce sont les allègements d’impôts et de cotisations sociales dont ont bénéficié les entreprises qui sont au cœur de cette évolution . Selon le Conseil des prélèvements obligatoires, le manque à gagner total pour l’État des allègements accordés aux entreprises est de 172 milliards d’euros en année pleine, soit 67.7% du total des recettes fiscales nettes du budget 2011 ».
4. A cela, il faut ajouter enfin, la fraude fiscale qui est estimée à environ 30 milliards d’euros (et ce, évidemment, sans prendre en compte l’évasion fiscale qui n’est pas illégale).
Les impôts n'arrêtent pas de baisser pour les plus riches (et je n'ai même pas parlé de la baisse de l'ISF récente) mais bien entendu, ils sont TOUJOURS trop élevés...
Bonjour,
C'est très fin tout cela. Par exemple si le taux marginal de l'IR était à 95% l'Etat gagnerait plus. De même un impôt sur les sociétés à 75% permettrait à l'Etat d'embaucher plus d'agents publics. Un ISF à 98% permettrait à l'Etat d'augmenter sa participation au sein du patrimoine des Français. Il ne faut pas perdre de vue que ce qui compte dans une société c'est le fonctionnement de l'Etat. C'est d'autant plus pertinent pour ceux qui vivent de l'Etat.
La France est un pays où les prélèvements obligatoires sont très faibles comme on peut le comparer, les cotisations sociales sont purement symboliques. Le manque à gagner de l'Etat est inestimable entre 45 000 milliards et 75 000 milliards sur les dix années de gouvernement de droite. Le nombre de rentiers a augmenter de 750%, les profits des actionnaires représentent 88% du PIB, 1% des Français possèdent 99% du terroir national, les profits boursiers ont bondit de 236 %, la fraude fiscale se monte à 180 000 milliards, il y a environ 654 000 niches fiscales qui profitent aux plus aisés.
Cordialement.