Le jardin des délices de Bosh.
Je mets un lien car il est bien trop grand: http://4.bp.blogspot.com/_4KlCYUrDkfM/T ... s-1504.jpg.
J'avais pris quelques notes dessus pour illustrer les méfaits de l'imagination.
Perversité de l’imagination qui, en envisageant tous les possibles, penche du côté du mal et mène l’homme à sa perdition (dans le panneau de droite : les enfers). L’imagination est au cœur de toute la libido, au cœur de toutes les formes de la passion humaines comme on le constate sur le tableau du milieu :
• Libido sciendi : désir de connaître et connaître tout (Le péché originel, celui de la connaissance est illustré par la pomme qu’on voit sur le premier tableau et qu’Eve va croquer...)
• Libido dominandi : désir de domination, de pouvoir (Ex : chasse à courre : domination de l’homme sur les autres animaux; fontaine de jouvence: désir d'immortalité, de vaincre le temps....)
• Libido sentiendi: le désir de jouir par les sens (Ex : multiples représentation de la sexualité humaine, masochisme, etc)
Dans les enfers, l’homme paie le prix de ces trois formes libidos. Les livres, qui représentent la connaissance, jonchent sur le sol, seul Dieu en tient un, il est le seul à pouvoir, à devoir réellement connaître. La domination de l’homme sur son environnement s’effondre : ses constructions babylonesques brûlent, des chiens arrachent les lambeaux de cadavres (…). Sur son visage se lise désormais l’effroi et non plus l’expression de la jouissance.
Vanitas Vanitatum, et omnia vanitas. L’imagination nourrit l’arrogance de l’homme, ce qui le mène à sa perte. A contrario, qui manque d’imagination reste dans le panneau de droite : « Heureux les simples d’esprit car le royaume des cieux leur appartient ».