13 mai, on fête sainte Rolande, et aussi les Apparitions de Notre Dame à Fatima
Rolende de Gerpinnes, Vierge († 774)
Selon la légende, Rolende était fille de Didier, roi des lombards. Recherchée en mariage par le fils du roi d'Écosse, guerrier de valeur et de renom, Rolende s'enfuit du palais royal car elle voulait se consacrer à Dieu et exécuter son dessein de n'appartenir qu'à Lui. Elle erra longtemps et, épuisée, atteignit Villers-Poterie où elle fut bien accueillie. Mais là, à la ferme-château de Villers-Poterie, elle mourut d'épuisement.
C'était en 774. On voit encore dans la chapelle de cette ferme-château une pierre sur laquelle est gravée, en lettres gothiques, l'inscription suivante : "hic obiit Virgo Rollendis".
Lorsqu'on eut ramené avec pompe la dépouille sacrée de Rolende à Gerpinnes, on la déposa dans l'église, du côté droit, où un mausolée lui fut érigé pour la conserver.
Ce tombeau devint si célèbre par les miracles éclatants de tous genres qui s'y opérèrent qu'on y vit affluer une foule innombrable avide d'obtenir la délivrance, soit des infirmités corporelles, soit de l'aveuglement spirituel. On dit que "du corps virginal de Rolende, suintait en grande abondance une huile sacrée dont l'onction guérissait les plaies. Or un homme malveillant jeta par terre l'huile et la fiole qui la contenait ; pour punition de quoi, lui et toute sa descendance eurent de gros nœuds à toutes les jointures des doigts, et l'huile cessa de suinter".
C'est au début du XIIe siècle que le autorités religieuses procédèrent à l'exaltation solennelle des restes du saint corps. Longtemps après, cette région fut éprouvée par une très grande stérilité. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire sévit dans plusieurs provinces. Chacun, frappé de terreur, mit sa confiance en la protection de la Bienheureuse Rolende, tous se rassemblèrent autour de son tombeau, toujours célèbre par les miracles, convaincus qu'elle les délivrerait d'un tel fléau et décidèrent que, chaque année, après des jeûnes et des larmes de pénitence, le très saint corps de la Vierge serait porté en grande pompe dans une procession autour des limites de la paroisse. Plus on mit de dévotion à accomplir cet acte de Piété, plus le Ciel et Rolende s'empressèrent de mettre fin à la calamité.
La ferme-château Ste-Rolende (XVIe siècle)

châsse de sainte Rolende

Notre Dame de Fátima est le nom sous lequel la Vierge Marie serait apparue à trois enfants à Fátima, petit village du centre du Portugal, à six reprises au cours de l'année 1917. Ces apparitions, dont le message porte sur la prière et les fins dernières, ont d'abord été l'objet de méfiances, aussi bien de la part des autorités civiles que des autorités religieuses. Puis, dès 1930, le succès populaire de ce qui devient un grand centre de pèlerinage est accompagné de la reconnaissance de ces apparitions par l'Église catholique.
Lúcia de Jesus dos Santos est née le 22 mars 1907 à Fátima, elle a donc dix ans. Son cousin, Francisco Marto né le 11 juin 1908 a neuf ans. Et Jacinta, sœur de François, née le 11 mars 1910, en a juste sept. Pour aider leur parents, ils participent à l'activité familiale en gardant les troupeaux de moutons dans les alentours du hameau, et en particulier dans le lieu-dit « Cova de Iria ».
Au cours de l'année 1915, Lucie et deux de ses amies font la rencontre de « quelque chose ». De retour au village, racontant leur aventure, les fillettes sont réprimandées.
Au printemps 1916, Lucie, François et Jacinthe font la rencontre de « l'ange de la Paix », qui va leur enseigner une prière d'adoration, puis une nouvelle rencontre a lieu à l'été, l'ange leur enseignant une prière de pénitence :
« Mon Dieu,
Je crois, j'adore,
J'espère et je Vous aime.
Je Vous demande pardon
Pour ceux qui ne croient pas,
Qui n'adorent pas,
Qui n'espèrent pas,
Et qui ne Vous aiment pas. »
« Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. » Et enfin à l'automne l'ange leur donne la communion.
Ils n'en parlent à personne, Lucie expliquant leur silence « À cause de l'expérience pénible après l'apparition de 1915 ».
François n'entend pas les paroles de l'ange et ne fait que voir l'apparition, et il en restera ainsi pour toutes les apparitions.
Le 13 mai 1917, vers midi, une « dame habillée de blanc » apparait aux trois petits bergers et, s'adressant à Lucie, leur demande de venir le mois suivant, à cette même heure. Elle ajoute ensuite « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre ».
Jacinthe, oubliant sa promesse de discrétion, en parle à ses parents. La nouvelle se répand comme une trainée de poudre, et rapidement, des milliers de croyants se rassembleront pour assister aux apparitions suivantes de Notre-Dame, au nombre de six.
C'est au cours de l'une de ces manifestations que l'apparition confie un secret aux enfants. Le message de Fátima ne sera dévoilée qu'en 1942, pour les deux premières partie et c'est en 2000 que le Vatican divulguera la troisième partie du secret.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Secrets_de_F%C3%A1tima
La sixième apparition est appelée le "miracle du soleil". Le 13 octobre 1917, il pleut à torrent sur la Cova da Iria, et la foule d'environ 50 000 personnes récite le chapelet. À midi, heure solaire, l'apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce la fin proche de la guerre. Elle demande aussi la conversion des pêcheurs.
Alors que « Notre Dame du Rosaire » s'élève vers le ciel, la pluie s'arrête et le soleil revient dans un ciel bleu. Les témoins peuvent regarder le soleil directement, ils le voient se mettre à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs. Le soleil parait même s'approcher de la terre, inquiétant la foule. Puis après dix minutes, tout redevient normal.
Pendant ces phénomènes cosmiques, les enfants voient quant à eux les trois apparitions promises : la Sainte Famille, puis Notre Dame des Sept-Douleurs accompagnée du Christ et enfin Notre Dame du Mont-Carmel.
L’académicien Marques da Cruz rapporte ceci dans son livre:
« Mais voici que tout à coup la pluie cessa et le soleil sortit, projetant ses rayons sur la terre. Il semblait tomber sur la tête de toute cette foule, et tournait sur lui-même comme une roue de feu d’artifice, prenant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel… Et nos visages, nos habits et jusqu’au sol lui-même, tout prenait ces mêmes couleurs fantastiques. On entendait les gens qui poussaient des cris et on les voyait pleurer. Ce spectacle unique dura environ un quart d’heure. Profondément impressionnée, je me suis écriée moi-même : « Oh ! Mon Dieu ! Que votre puissance est donc grande !... ». Et au même moment je vis Saint Joseph avec l’Enfant Jésus sur les bras, au milieu du Soleil, qui, cessant alors de tourner, prit sa couleur naturelle, mais qu’on pouvait toujours regarder comme on regarde la Lune, sans le moindre éblouissement ! … Et je ne fus pas la seule à voir ces prodiges ; toute la foule les a vus ! Tout est donc arrivé comme les petits voyants l’avaient annoncé ! »
Les trois enfants de Fatima

La foule contemple le miracle de Fatima



