Alors pour me situer à ton niveau le Canard déchainé , je vais te répondre tout bêtement :
- Avant 1948 , et pour aller encore plus loin à des milliers de siècles , il y a toujours eu une présence Juive sur ces Terres .
Personne n'a remis en cause la présence d'une minorité juive en Palestine avant 48, et depuis des siècles (non pas des milliers de siècles comme tu écris :!: ). Mais il y a une différence entre vivre en cohabitant avec les autres et lancer un projet colonial de judaïsation du pays.
J'espère que tu reconnaisses de ta part que les palestiniens ont aussi vécu sur cette terre depuis des milliers d'année et qu'ils ont le droit d'y vivre.
- En 1880 et même avant , il y a eu une grande alyah avec l'arrivée de nombreux Juifs mais tu oublies sans doute aussi l'immigration arabe provenant de Syrie , d'Égypte etc... pour travailler grâce au dynamisme et au travail que leur fournissait les Juifs . Je sais que c'est dur pour toi d'admettre qu'il n'y avait pas que des Juifs qui venaient peupler la région mais aussi des arabes . Et pourtant , selon ta définition à toi , eux sont bels et bien des autochtones .
1. Il n y a jamais eu d'immigration arabe massive ni même significative pour modifier la structure démographique du pays, comparable à l'immigration juive. Au cours des années 30, l'immigration arabe n'a jamais atteint 2000 immigré, alors qu'elle a pu dépassé 60 000 juifs en 1935. Sur la période moins de 6% des immigrés sont arabes contre plus de 94% de juifs.
: , c'est un mensonge grotesque de l'histoire.
Un des objectifs fondamentaux du sionisme était de créer un juif rattaché à la terre et qui y travaille. Les sioniste ont créer les kibboutz qui refusaient les emplois aux non juifs.
L’économie sioniste fermée
Les sionistes qui avaient émigré en Palestine à la fin du 19ème siècle voulaient que toute la population soit juive. En Afrique du Sud, par contre, les blancs étaient les capitalistes et leur entourage, alors que les noirs étaient les travailleurs. En Palestine, avec le niveau de vie très bas des Arabes par rapport aux Européens, et avec un chômage, visible et caché, très important, le moyen d’exclure les Arabes était de leur fermer le marché du travail juif. Il y avait pour cela un certain nombre de méthodes. D’abord, le Fonds National Juif, propriétaire d’une grande partie des terres aux mains des Juifs, y compris d’une grosse portion de Tel Aviv, avait un règlement qui insistait sur le fait que seuls des Juifs pouvaient être employés sur ces terres.
Je me souviens qu’en 1945 un café de Tel Aviv fut attaqué et presque entièrement détruit parce que le bruit courait qu’un Arabe y était employé comme plongeur. J’ai aussi le souvenir, lorsque j’étais à l’Université Hébraïque de Jérusalem entre 1936 et 1939, de manifestations répétées contre le vice-chancelier de l’université, le Dr Magnes. C’était un Juif américain riche et libéral, et son crime était d’être le locataire d’un Arabe. Il n’y a probablement aucun étudiant, disons de la London School of Economics, qui sache ou qui se soucie de savoir si le vice-chancelier est propriétaire de son logement ou s’il le loue à un catholique, un protestant ou un juif.
En mars 1932, David Ben Gourion, dirigeant du Mapai, le parti travailliste d’Eretz Israël, et futur premier ministre de l’Etat hébreu, fit savoir clairement qu’il était fortement opposé à l’emploi de travailleurs arabes par des Juifs. Il proclama : « Personne ne doit penser que nous sommes ouverts à l’existence d’un emploi non-juif dans les villages. Nous ne cèderons pas, je dis nous ne cèderons aucun lieu de travail dans le pays. Je vous le dis en toute responsabilité, il est moins honteux de monter un bordel que d’évincer les Juifs de leur travail sur la terre de Palestine ». Ne vous imaginez pas que c’étaient là de simples paroles. Les bordels de Tel Aviv soutenaient la comparaison avec les meilleurs, mais il n’y avait pas un seul travailleur arabe dans la ville.
Dans ce domaine il n’existait pas de véritable différence entre les sionistes de droite ou de gauche. Les sionistes de gauche d’Hashomer Hatzaïr n’étaient pas en reste, et il ne fait aucun doute que Bentov, l’un de leurs dirigeants, avait raison lorsqu’il disait : « Le Mapai n’a pas le monopole de la revendication d’un travail juif. Nous sommes pour l’élargissement maximal du travail juif et pour son contrôle dans l’économie juive » . En fait, dans tous les cas de mise en place de piquets contre le travail arabe il n’y a pas un seul exemple où Hashomer Hatzaïr n’y ait pas participé, ou au moins apporté son soutien.
La fédération syndicale sioniste, la Histadrout (Fédération Générale du Travail Hébreu), imposait à tous ses membres une double cotisation, l’une pour la défense du travail hébreu et l’autre pour la défense du produit hébreu. La Histadrout organisait des piquets contre des maraîchers qui employaient des Arabes, forçant les propriétaires à les licencier.
Je me souviens de l’incident suivant. A l’époque, Chanie venait juste d’arriver dans le pays et elle m’avait rejoint dans un logement proche du marché juif à Tel Aviv. Un jour, elle vit un jeune homme juif marchant parmi les femmes qui vendaient des légumes et des œufs, et de temps en temps il brisait les œufs avec ses chaussures ou versait de la paraffine sur les légumes. Elle demanda : « Que fait-il ? » Je lui expliquai qu’il contrôlait si les femmes étaient juives ou arabes. Dans le premier cas, tout allait bien ; dans le second, il utilisait la violence. Chanie réagit : « C’est exactement comme en Afrique du Sud ! », d’où elle arrivait. Je lui répondis : « C’est pire. En Afrique du Sud, au moins, les Noirs peuvent trouver un emploi ».
http://www.marxists.org/francais/cliff/ ... umg_01.htm
- En 1948 , il y a eu un Plan de Partage de proposé . Tu sais ce que ça signifie au moins ça ou pas ? Tu peux comprendre que le peuple Juif , en sortant de la Shoah , voulait se créer un État sur ces Terres ? Pour en revenir à ce plan , il a été accepté par les Juifs alors que les arabes l'ont refusé . Pourquoi ? Alors qu'ils avaient été favorisés par les anglais à ce sujet et que Jérusalem ( qui selon eux est un enjeu phare ) a été divisé ?
Ils ont préféré se lancer dans des guerres qu'ils ont toutes perdu . D'ailleurs , les réfugiés ont cru aux discours de leurs leaders quand ils disaient qu'Israël n'était qu'une question de temps . Dommage pour eux , ça n'a pas été le cas . Il y a 20 pour cent d'arabes israéliens qui sont des citoyens égaux aux citoyens Juifs israéliens et bénéficient des mêmes droits .
Même si la partition arrangeait les grands, il est du droit des palestiniens de protester et de dénoncer la partition de leur pays qui accorde plus de sa moitié à des immigrés venant de toutes parts, ils n'avaient ni l'organisation ni les moyens de lancer une guerre mais ils avaient la raison la justice de défendre leurs droits, je ne crois pas que les français fêteraient en joie une partition de leur pays par l'ONU même si elle leur accorderait Paris toute entière.
Concernant les arabes israeliens tu sais bien qu'un juifs paraguayen aurait plus de droit qu'un arabe israelien né à Haîfa en israel, les citoyens en israel ne sont donc pas égaux, c'est un mensonge, ils sont classés par leur religion et il y a une discrimination entre juifs et arabes.
En revanche , expliques moi pourquoi quand la Jordanie s'est emparé de la Judée Samarie en 1948 , elle a été déclarée << Judenrein >> par cet État ? Pourquoi aucun Juif ne pouvait se rendre sur les lieux saints de Jérusalem ou à Hébron , par exemple ?
Pourquoi ça ne te choque pas ça ?
Question débile, parce qu'ils étaient en guerre. La Jordanie ne reconnaissait pas -officiellement du moins- israel.
Connaissant la raison j’espère que ça ne serait plus choquant pour toi aussi.
Néanmoins , les deux parties ont des tords partagés
Dans "les tactiques" peut être, mais dans le stratégique le tord est à celui qui expulser l'autre de la terre dont il a vécu depuis des siècles.
et j'espère qu'un jour, nous arriverons tous à vivre en paix .
La paix nécessite la reconnaissance des droits élémentaires des autres et ne se fonde pas sur des arguments de plus de 2000 ans passés.