Une bête fière.
Il prend plaisir à lacérer ses proies et se délecte à les voir s'empêtrer dans leurs contradictions, à se réfugier dans leur vaine vanité pour tenter d'échapper à une humiliation qu'ils savent inéluctable. Une fois repu, on peut entrevoir sur son visage couvert de sang un dernier rictus moqueur. Alors seulement les lapereaux peuvent sortir de sa tanière. La bête a assouvi ses instincts meurtriers... pour le moment.
Quoi que parfois quelque peu gratuit, il attaque généralement sur le fond et avec style. Il se complaît dans la solitude, comme tout ceux de sa trempe. Bien qu'ayant ses affinités, il ne se prive pas de goûter de temps à autre à leur chair histoire d'assouvir son appétit insatiable. Pour savourer ses victimes expiatoires, il faut varier les mets. Telle est sa doctrine. Croqueur et sans peur, toujours il broie avec ardeur.
Une belle bête. A sa force, tient toutefois aussi sa faiblesse. Quand les proies sont faciles et le répondant aisé, il ne peut y avoir de remise en question.
Fitzou le grand, portrait du Morok' des bois