On entend beaucoup cette expression ces temps-ci.
Par exemple, comment fait-on pour condamner Poutine et son agression contraire au droit, et en même temps trouver que les agressions américaines contre l’Iran, c’est génial ? Ou les attaques israëliennes sur le Liban, c’est trop sympa ? Ou qu’on passe l’éponge de l’oubli sur les malversations politiques, qu’on fait traîner ces affaires pendant des siècles, mais pas pour Fillon ou Marine, etc. Ou que la même Marine réclame pour ces élus indélicats la Peine Capitale, assortie d’une amende forfaitaire de 120 euros. Mais que quand elle se trouve elle-même mise en cause, elle demande qu’on lui décerne illico la Légion d’Honneur, etc.
C’est le « deux poids, deux mesures ».
Sitôt qu’un intervenant politique se livre à cette opération, son interlocuteur lui renvoie, en miroir, que l’autre a aussi ses propres deux poids deux mesures. C’est devenu un leitmotiv dans la polémique.
Si cela vous dit, ce sujet vous invite à citer les deux poids deux mesures qui vous irritent, ou ceux qui vous semblent justes. Il y en a des grossiers (ceux que j’ai cités), d’autres plus inaperçus.
Ce qui me paraît intéressant – mais je doute que sur ce forum, on veuille le considérer – c’est de s’interroger sur soi-même et ses propres deux poids deux mesures. J’ai le sentiment qu’en plus de Tennessee, on a tous en nous quelque chose de deux poids deux mesures.