marcopolo
Alons ... Astérix est une parodie, qui en tant que telle s'appuie sur les idées reçues des années 1960
Il n'en reste pas moins que l'historiographie d'une époque, avec le temps, témoigne souvent moins des peuples dont elle parle que de ceux qui l'on écrite.
Voir : https://books.openedition.org/psorbonne/57287?lang=fr
Des positions historiographiques négatives
Les a priori sur le monde gaulois ont diverses origines. Certains sont hérités des auteurs antiques, ainsi l’idée que le Gaulois n’est, par essence, pas un individu politique12 mais un guerrier. D’autres sont plus récentes, quoique découlant de la lecture de ces mêmes sources à travers des prismes idéologiques. L’idée que la Gaule devait son salut à la conquête romaine, d’autant plus qu’elle aurait été à l’arrivée de César frappée par l’anarchie politique et la décadence, découle de la conviction d’une supériorité de la culture classique romaine et grecque sur celle des barbares gaulois. La conquête romaine aurait ainsi été une fertilisation permettant la renaissance sous une autre forme, « gallo-romaine », d’une population condamnée sinon à disparaître dans les oubliettes de l’histoire13.
Les populations du bassin méditerranéen eurent anciennement conscience de ces peuples septentrionaux qu’ils nommèrent Celtes, Galates, ou Gaulois14. Mais c’est à partir du ive ou peut-être Ve siècle que les Celtes du continent se lancèrent dans le mercenariat qui fit leur renommée15. C’est donc sous le visage d’un peuple avide de guerre et de gain – d’or surtout – que le monde méditerranéen découvrit la réalité celtique. Cette caractéristique fondamentale du regard gréco-romain sur les Celtes fut durable et profonde, et les écrits d’auteurs postérieurs de plusieurs siècles sont encore imprégnés de ce topos qui s’accommode mal de l’image de Gaulois se consacrant à l’activité politique