Le sommet de l'OTAN et son importance pour l'Europe et l'Ukraine
La semaine dernière, la réunion annuelle des chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN s'est tenue à La Haye. Il est important de noter qu'il s'agissait du premier sommet de ce type auquel le président américain Donald Trump participait depuis sa réélection.
Dans cet article, je souhaite exprimer mon opinion sur l'importance de ce sommet pour l'Europe et l'Ukraine.
Je suis personnellement convaincu que l'engagement pris lors de cette réunion par les membres de l'OTAN d'augmenter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB d'ici 2035 aura des conséquences négatives pour ces pays.
Ces derniers devront désormais réduire considérablement leurs programmes sociaux etc., ce qui entraînera inévitablement des manifestations populaires. Même les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OTAN n'y sont pas particulièrement favorables.
Comme l'a déclaré l'auteur d'un article publié sur le site du groupe de médias britannique BBC :
Spain in particular had objected to the 5% target ahead of the meeting. Economy Minister Carlos Cuerpo said Madrid was making an "enormous effort" to reach a target of 2.1% and "the discussion about the percentage is misguided".
As the leaders gathered for the traditional "family photo", Spanish Prime Minister Pedro Sánchez appeared to stand by himself at the far end of the group.
L'Espagne, en particulier, s'était opposée à l'objectif de 5 % avant la réunion. Le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a déclaré que Madrid déployait actuellement « d'énormes efforts » pour atteindre l'objectif de 2,1 % et que « débattre de ces pourcentages est contre-productif ».
Alors que les dirigeants se réunissaient pour la traditionnelle photo de groupe, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez semblait se tenir à l'écart du groupe principal (à l'extrême droite, au premier rang, sur la photo en haut de cet article).
Et c'est un mauvais signe pour l'Ukraine que la déclaration finale de 2025 (contrairement aux autres sommets de l'OTAN, organisés après février 2022) n'ait pas condamné l'invasion russe de l'Ukraine.
Comme l'a noté l'auteur de l'article de la BBC cité ci-dessus :
… the statement did not include a condemnation of Russia's invasion of Ukraine, as it had a year ago.
… la déclaration ne condamnait pas l'invasion russe de l'Ukraine, comme elle l'avait fait il y a un an.
Concernant l'importance de cet événement pour l'Ukraine, il est également important de noter que, lors du sommet de l'année dernière, la déclaration commune des dirigeants de l'OTAN susmentionnée avait stipulé (voir le site officiel de l'OTAN) :
L’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN... nous continuerons de l’aider à suivre sa trajectoire irréversible vers l’intégration euro-atlantique pleine et entière, y compris vers l’adhésion à l’OTAN.
Rien de tel n'a été dit cette année ; voir la déclaration finale de cette année sur le site officiel de l'OTAN.
L'année dernière, la déclaration commune susmentionnée avait précisé également :
Nous nous réjouissons d’accueillir le président ukrainien, M. Zelensky …
Bien que Zelensky ait assisté à la réunion cette année, la déclaration officielle ne comprenait pas de salutations au président ukrainien.
On peut donc conclure que les promesses de soutien à l'Ukraine au sommet de l'OTAN sont devenues nettement plus modérées.
Annexe
