grishka Laissez-moi deviner: vous vous appuyez sur les génies absolus qui considèrent que si on bouche un trou avec un argent qui n'est pas censé être utilisé pour ça, alors ce n'est pas un déficit.
Il n'est pas question d'argent qui n'est pas censé être utilisé pour cela. Depuis longtemps les cotisations expressément désignées comme devant financer la retraite ne suffisent pas à le faire. Raison pour laquelle il y a des transferts financiers qui sont effectués (mais sur tout un tas de choses, pas uniquement sur la retraite comme je vais y revenir).
L'état collecte une masse d'argent. Lors cette collecte, il en désigne une partie comme devant officiellement servir à financer tel ou tel secteur (la maladie, la retraite, le chômage notamment), tandis que le reste n'est pas explicitement destiné à servir en particulier un objectif. Le reste de l'argent qui n'est pas clairement destiné à remplir une mission précise (la grande majorité de cet argent en somme) sert à compenser les caisses qui ne sont pas assez provisionnées par les cotisations qui étaient étiquettées dès le début ET à financer tout le reste (les salaires des fonctionnaires, les routes, la défense, l'éducation nationale etc.....).
Initialement comment se finançaient en partie les collectivités ? Grâce à la taxe d'habitation et la CVAE (entre autres). Or, depuis la suppression de celles-ci (par rabotements successifs pour la seconde), le manque à gagner pour les collectivités est énorme (de l'ordre d'une trentaine de milliards par an). Or, tout cela est compensé par une affectation d'une fraction de la TVA perçue qui n'était originellement pas destinée aux collectivités.
Si l'on raisonne comme vous le faites, alors l'on estime que les 35 milliards (environ) multipliés par le nombre d'années depuis que les suppressions ont eu lieu, sont responsables à hauteur de x pourcentage des 1000 milliards de dettes hérités sous Macron.
Or, l'on peut également le faire sur d'autres secteurs. Exemple 60 milliards de moins de recettes sous Macron grâce aux différentes exonérations en tout genre (y compris les suppressions sus-mentionnées). Donc si l'on se dit que 60 milliards * 6 ans (pour être gentil) = 360 milliards. Avec votre raisonnement, 36% de la dette macronienne provient de sa politique de l'offre. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on dépasse les 100 % du montant de la dette accumulée et que l'on finisse par comprendre que cette méthode de raisonnement constitue une vaste arnaque qui est répétée en boucle par des chroniqueurs éco (et des patrons généralement) libéraux.