à noter la dérive, glissement sémantique anglo dans les termes, comme toujours.
Dans le temps je participais à la principale organisation qui s'opposaient à la "patentisation" des algorithmes, les brevets logiciels, que les Etats-Unis voulaient imposer en Europe via les atlantistes et lobbyistes de Bruxelles. Il s'agissait de sauvegarder tout bêtement la nature publique des maths pour simplifier. Empêcher que par exemple Microsoft dépose et obtienne un brevet sur, disons, l'addition, il y aurait un "+®©" accordé à Microsoft et chaque fois qu'on utilise "+" dans le code d'un logiciel il faudrait payer des royalties à MS.
Bon, la dérive consiste à parler de "propriété intellectuelle", alors qu'il s'agit simplement de patentes, càd. de propriété commerciale.
Exple bête: qui a écrit "Critique de la Raison Pure"? Kant. Qui publit le livre? tel ou tel éditeur, exple Gallimard ou Flammarion en France.
L'adjectif "intellectuel" vaut évidemment de Kant, c'est lui l´auteur. Evidemment sans éditeur, son texte n'a pas de lecteurs, mais sans Kant, et sans aucun auteur en général, le métier d'imprimeur et vendeur (=éditeur) n'existe pas.
Or les législations sur la "propriété intellectuelle" sont en fait uniquement concernées par le verrouillage du commerce, pas des oeuvres et de leurs auteurs.
Internet apportait une grosse menace à ce créneau d'affaires. Kant diffuse son texte sur internet et pas besoin d'éditeur.
Dans le cas des médicaments, il y a effectivement soit des recherches parallèles soit de la rétro-ingénierie qui peuvent aboutir à des formules identiques ou similaires en termes d'effets, que des formules sous brevet d'un labo euro-méricain.
Si le médicament est d'utilité publique, dans un pays pauvre, il est bien de le vendre à bas prix le rendant accessible,, ou que le pays en question fabrique lui-même un générique.
Celà ne fait rien à la R&D qui elle se finance largement sur les revenus des ventes dans les pays riches.