En soi, je n’ai rien contre ceux qui ont réussi à accumuler un assez bon montant d’argent durant leur vie. J’en ai surtout contre ceux qui essaient de nous vendre à grand renfort de publicités des produits ou des services qui finalement n’ont pas une si grande valeur, en fait. C’est malheureusement ça que l’on nous sert quotidiennement dans toutes nos émissions-télé sur tous les réseaux.
Sur Internet, on peut choisir de ne pas avoir de publicités en payant un certain montant pour avoir YouTube Premium, Netflix ou pour avoir Ici Tou.tv. Mais ce que j’aimerais, ce serait de pouvoir faire la même chose avec la télé. Comme ça, j’aurais moins de chance de me faire laver le cerveau quotidiennement et les émissions-télé dureraient plus longtemps. Au Québec où je demeure, dans les émissions d’une heure, un quart d’heure est réservé par les annonces publicitaires. C’est un quart d’heure de trop. On devrait pouvoir s’en passer.
N'oubliez pas ceci : quand on achète un produit ou un service qui est très publicisé par beaucoup de médias, une partie de ce qu’on l’on paie va directement dans la poche de l’équipe de marketing qui a annoncé le produit ou le service. La qualité des produits ou des services n’est vraiment pas une priorité pour ces équipes. Je dirais même que les équipes de marketing doivent s’arracher les cheveux pour mettre au point des publicités efficaces. Bien souvent, ces publicités sont tapageuses, trompeuses et têteuses. Et en plus, on nous les sert à répétition. C’est ça, le mercantilisme. Ça ne donne rien car on se met à détester le produit, l’annonce comme telle et l’émission dans laquelle l’annonce passe à répétition.
La forme de publicité la plus sûre et la plus efficace est encore le bouche-à-oreille. Il y a au moins un marché qui met ça en pratique et c’est le marché du vélo. Je ne sais pas comment ça se passe en Europe, mais ici en Amérique du Nord, il n’y a pratiquement pas d’annonces publicitaires à la télé vantant les mérites de tel ou tel vélo. Et on peut dire que l’industrie du vélo se porte très bien un peu partout dans le monde. Les prix sont pour la plupart très raisonnables et la qualité est au rendez-vous. Les mauvaises nouvelles sont plutôt rares dans ce domaine ; à part les nombreux vols de vélos et le dopage dans certaines compétitions. Si ça réussit pour les vélos, pourquoi ça ne réussirait pas pour les autres produits sur le marché ?
Je parlais plus haut du lavage de cerveau fait par le monde de la publicité. Méfiez-vous des annonces les plus attrayantes. Sinon, ça va vous coûter plus cher pour le produit qui est annoncé. Ceux qui prétendent être les plus invulnérables face au monde de la publicité sont en réalité les plus touchés. Je l’avoue, certaines de ces publicités me font rire moi aussi à cause de leur originalité. Mais le monde de la publicité est un monde plutôt très factice, très superficiel et très artificiel. J’ai déjà assisté deux fois à des festivals de films publicitaires qui étaient présentés dans un cinéma à Montréal. Et j’avoue que j’avais trouvé ça plutôt divertissant. Mais c’était il y a longtemps de ça. Je n’embarque plus maintenant dans leur propagande. Ces pubs veulent notre bonheur à tout prix… par la consommation. Le seul vrai moyen de ne pas se faire avoir est de leur couper carrément les ailes.
Qui sont les vrais coupables ? Les manipulateurs ou les manipulés ? Pour moi, ce sont les manipulateurs. Ce sont eux qui tiennent le gros bout du bâton. C’est comme quand quelqu’un joue un beau tour à quelqu’un dans le genre de « Insolences d’une caméra ». Si le tour est très bien monté,
Ça va marcher à tout coup. Donc, ne faites pas l’erreur de culpabiliser les victimes et de victimiser les coupables. C’est vrai aussi pour les personnes qui sont enfermées dans des sectes.
Dans le monde d’aujourd’hui, on n’a pas seulement affaire avec des individus, mais aussi avec des organisations, avec des associations. Et ces organisations sont souvent plus puissantes que des individus. Elles sont plus abstraites, aussi. Face à un individu, on a un nom, un visage et une identité. Ce n’est pas le cas avec une association. On n’a seulement un nom. Lorsqu’il y a un problème dans une organisation, où il se situe au juste ? Une organisation malveillante peut faire beaucoup de dégâts chez les individus. Elle peut même nuire à la santé mentale des personnes. Donc c’est important de comprendre le contexte dans lequel les gens vivent. Et dans le domaine de la publicité, on a affaire souvent à des géants. Évidemment, je suis conscient que mon projet de pouvoir regarder la télé sans être achalé par toutes de pubs fatigantes ne plaira certainement pas à ces géants. On va peut-être devenir victimes de représailles.
Je vais vous donner maintenant un exemple de compagnie malveillante difficile à faire tomber. Je ne sais pas si vous avez chez-vous cette chaîne de restauration rapide « Le poulet frit Kentucky du Colonel Sanders ». Je connais quelqu’un qui a été témoin de quelque chose de pas ordinaire lors d’un party. L’organisateur du party avait décidé de commander un baril de poulet du Colonel. Vous ne devinerez jamais ce qu’il y avait dans ce baril. UN RAT PANÉ !!!$%? Ils ont eu droit à toute une commotion. Personne n’a mangé quoi que ce soit. Qui est responsable d’une telle histoire d’horreur ? Et est-que c’est la faute d’un seul individu ou si c’est un problème plus global ? Allez savoir. Pourtant cette chaîne de restaurants existe encore, du moins en Amérique du Nord, et elle continue à envoyer des pubs pour la télé.
Je vais maintenant vous donner un autre exemple d’une compagnie qui a réussi à laver le cerveau d’une multitude d’individus depuis plusieurs années. Il s’agit de la marque de bière « Budweiser ». C’est elle qui commandite le Super Bowl depuis plusieurs années.
Il y a des gens qui ont hâte de voir le Super Bowl uniquement pour voir toutes les pubs spectaculaires en hommage à la bière Budweiser. Mais entre vous et moi, pourquoi un tel hommage à une bière ayant un goût aussi insipide que la Bud ? En effet, elle goûte seulement l’eau alcoolisée. Aussi bien dire qu’elle ne goûte rien. Je connais des micro-brasseries où on sert des bières qui goûtent 100 fois mieux pour le même prix. Les spectateurs et les téléspectateurs ont choisi cette marque de bière en guise de félicitations pour l’excellence de leurs pubs. C’est un exemple de manipulation des masses pas ordinaire. C’est vraiment de la propagande de la pire espèce. À cause de ça, ces matchs tournent souvent en beuverie.
Parlons des restaurants McDonald, maintenant. On vante souvent les Manoirs McDonald dans lesquels on prend soin des malades et des handicapés. Ce dont on ne parle pas, c’est le fait que la nourriture servie dans ces restaurants a de quoi rendre tout le monde malade, justement. C’est un cercle vicieux. Là encore, ce sont les nombreuses pubs à la télé qui font que ces restaurants vivent encore. Autre bel exemple de mercantilisme.
Que dire aussi de la compagnie multinationale Airbnb qui loue des appartements dans lesquels très souvent, il n’y a pas de fenêtre et seulement une porte de sortie. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas sécuritaires du tout. Et cette compagnie ose faire des pubs comme quoi ces logements sont de véritables petits paradis. En l’espace d’un an et demi, deux terribles incendies ont eu lieu dans ces logements situés dans le Vieux Montréal faisant neuf décès et plusieurs blessés graves. J’admets que ce sont des criminels qui ont causé ces incendies, mais c’est un crime grave aussi de louer des logements aussi mal foutus. Et après le premier incendie, les pubs à la télé ont continué à passer comme si rien n’était. J’ai pris la peine d’écrire dans Facebook qu’après le premier incendie, les pubs n’avaient plus leur raison d’être ; que c’était de la fausse représentation. Mais on n’a pas donné suite à mes avertissements. On peut parler d’escroquerie à très grande échelle. Airnb est une compagnie rapace qui emploie des gens rapaces. Le deuxième incendie a réouvert des plaies qui n’étaient pas suffisamment cicatrisées.
Il y a un sport que j’affectionne particulièrement mais qui, malheureusement, est entaché par le trop grand nombre de pubs lorsqu’il est présenté au petit écran. Je parle ici du tennis. À toutes les deux parties jouées, on a droit à au moins trois minutes de pubs. Parfois, les parties sont très courtes. Ça veut dire que pour 2 ou 3 minutes de jeu, on est dérangé par 5 ou 6 minutes de pubs. Parfois les matchs masculins durent 3, 4 et même 5 heures. Alors, faites le compte pour ce qui est du nombre de pubs. Je suis pas mal sûr que beaucoup d’amateurs de ce sport délaissent le tennis qui est présenté à la télé à cause du trop grand nombre de pubs. C’est malheureux parce qu’il y a plusieurs très, très beaux matchs auxquels on a droit. Je suis convaincu que les cotes d’écoute seraient plus grandes si ce n’étaient des nombreuses pubs. Les commentateurs de ce sport ont la jasette facile et ce serait intéressant de les entendre durant les pauses.
C’est un fait connu que la télé peut séduire un très grand nombre de jeunes. Autant pour ce qui est des pubs que pour ce qui est des émissions. Et cela met souvent beaucoup de pression sur les adultes. C’est connu qu’un public jeune est plus facile à manipuler qu’un public adulte. Ça soulagerait beaucoup les adultes s’ils avaient droit à des émissions sans aucune pub. Quand on a droit à ce genre de service, on ne peut plus s’en passer. C’est ce qui se produit avec YouTube Premium, Tou.tv et Netflix. Mais ça, c’est seulement sur le Net.
C’est certain que les fabricants de pubs ne lâcheront pas le morceau si facilement. On devra montrer notre beau projet aux membres du CRTC. Si le CRTC refuse le projet, on va devoir s’arranger par nos propres moyens. Le gouvernement québécois va devoir se tenir debout face aux très puissants lobbys. Il va devoir s’assurer que les caisses électorales des partis politiques du Québec ne soient pas financées par des compagnies et pour ce qui est des individus qui souscrivent, il faudra mettre un montant à ne pas dépasser. Ce serait la base de toute belle démocratie. Il ne faudrait surtout pas prendre exemple sur les États-Unis.
Mais ce que l’on voit maintenant, c’est comme si les mass-médias étaient complètement sous l’emprise des compagnies de marketing. La qualité des émissions n’est vraiment pas une priorité pour elles.
On va devoir montrer une grande solidarité face au grand défi qui nous attend.