Les politiques portent une énorme part de responsabilité.
Mais pas que.
J'ai l'impression que ce n'est plus la mode, mais beaucoup de gens étaient coutumiers de traiter les profs comme des moins que rien trop payés et avec trop de vacances.
Maintenant, ils en ont des sous-payés: ils peuvent voir le résultat.
Jean-Pierre Peut être je me trompe, mais j'ai envie de dire qu'on fabrique des armées de débiles, ou d'inculturés.
C'est le cas, mais ce n'est pas le but.
Il y a des dommages par idéologie, mais il y a une finalité à toutes les réformes passées: quoi que l'on fasse, il faut que les dépenses baissent.
Et il faut dire la vérité: c'est essentiellement par paresse.
Faire une vraie réforme de fond, qui va aller par exemple rencontrer l'opposition des associations de parents d'élèves, cela demande littéralement des efforts physiques pour expliquer les tenants et les aboutissants, les buts, la démonstration de l'intérêt de la réforme.
Et s'y ajoute de nos jours la lutte contre les fake news.
Un exemple: les devoirs.
Il existe une littérature scientifique sur la pédagogie et l'impact des devoirs, et les résultats sont sans appel: il est unanimement reconnu par toutes les études que les devoirs ont un impact positif sur la progression des élèves, une fois tous les autres facteurs pris en compte (milieu socio-professionnel inclus).
Ben les associations de parents d'élèves y sont opposées vent debout.
Qui aurait envie de se casser la nénette à affronter tout ça?
D'autant plus qu'on peut être sûr qu'avec l'environnement médiatique actuel, quelle que soit la réforme, le réformateur se fera cracher dessus à la fin: les gens ne sont jamais contents (*).
Résultat? Ben les ministères suivent tout simplement la ligne de moindre résistance.
Les profs se plaignent? Tout le monde s'en tape, ils se plaignent tout le temps ces feignasses.
Même les complaintes des élèves et de tiktokeurs sont très importantes aux yeux des décideurs: https://actu.fr/societe/ecole-finir-les-cours-a-13-heures-sa-video-sur-tiktok-cartonne-l-influenceur-recu-par-la-ministre_61682560.html
(*) C'est pour ça qu'à mon humble avis, pour être politicien (surtout de nos jours, mais aussi avant), il faut littéralement être atteint de trouble psy. Seul un narcissisme pathologique peut expliquer de vouloir faire ce boulot.