• [supprimé]

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Je n'emploie normalement pas ce mot, que je juge discriminatoire. Par ailleurs, j'ai l'impression qu'il n'y a pas une catégorie de gens couverte par le mot, mais plutôt beaucoup. Un article de le Figaro.fr m'amène à ouvrir un fil dédié:

Les «cassos», cette population à laquelle les classes populaires refusent de ressembler.

Cette insulte est prise au sérieux par les sociologues et les historiens car elle symbolise la fracture du petit peuple. Pour ceux qui l’emploient, le «cassos» n'est pas une victime du système, il lui porte préjudice. Il est un assisté, une charge.

Je résume:

  • le mot est plutôt employé par les classes moyennes inférieures, celles qui gagnent 2500 €/mois à 5000 €/mois et qui triment pour nourrir la famille, payer le logement, payer l'école, financer la voiture, etc ... et qui subissent l'insécurité et les nuisances des populations péri-urbaines
  • c'est une clientèle pour LFI et le NFP, ceux qui supportent l'assistanat français à son paroxysme. Ruffin est amer sur ce sujet, dénonçant la stratégie de Mélenchon d'abandonner le monde du travail.
  • il n'y a pas une catégorie bien définie. Ce sont plutôt des gens peu ou pas actifs qui encaissent les diverses allocations de l'abondant catalogue français. C'est le désordre des mômes sales et bruyants, qui ne vont pas à l'école ou pas pour y travailler. Il y a les "mamounes", ces femmes non mariées et mères de familles nombreuses, mais aussi des couples légitimes.
  • être "cassos" c'est aussi le comportement inadéquat, on jette tout à côté des poubelles, on chahute la nuit.

Qu'en pensez-vous ?

    [supprimé] être "cassos" c'est aussi le comportement inadéquat, on jette tout à côté des poubelles, on chahute la nuit.

    Personnellement j'utilise ma propre expression "cas sociaux et assimilés" pour désigner également ces personnes qui travaillent mais qui ont des comportements, un style vestimentaire, des éléments de language que l'on peut retrouver chez les " cas sociaux ".

    Le sujet est intéressant. Mais je pense que la notion de "cassos" est assez subjective. Un peu comme la notion d'assisté. Des gens qui considèrent d'autres gens comme des "cassos" ou des assistés sont eux-mêmes considérés par d'autres comme des "cassos" ou des assistés.

      Cela peut désigner les gens en marge de la société, les anarchistes de tous poils, les parents qui ne s'occupent pas de leurs gosses...

        • [supprimé]

        Simon Just Il n'y a en effet pas de définition bien claire de ce mot d'argot.

        Telle famille impeccable, couple avec 3 enfants, salaire du mari à 2500 €x13 , madame au foyer et qui bénéficie du HLM, des allocations familiales et tire toutes les ficelles sociales pour toucher du fric ou ne pas payer les inscriptions, cantines des gosses, qui vit dans l'ordre et la discipline et la propreté la plus stricte va traiter de "cassos" la "mamoune" et ses gosses désastreux. Mais le CSP+ à 200 mètres va traiter tous ces gens de "cassos" indistinctement.

          [supprimé] Mais le CSP+ à 200 mètres va traiter tous ces gens de "cassos" indistinctement

          Bien sûr que non.

          Pour moi cassos est un cas social, un type à la charge des autres.

          Ce genre aussi

          Je suis un CSP+ et je sais distinguer un cassos d'un pauvre.

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            candidus Ce que je disais tout à l'heure. C'est un problème de comportement volontaire ou par incapacité des personnes.

              [supprimé] Je pense aussi que si on n'aidait ni les cassos ni les pauvres, ces derniers pourraient s'enrichir.

                candidus Je pense aussi que si on n'aidait ni les cassos ni les pauvres, ces derniers pourraient s'enrichir.

                Bonjour,

                C'est un effet pervers des aides sociales. Une fois qu'elles atteignent un niveau de satisfaction acceptable elles désamorcent la volonté d'aller plus loin , de se hisser au dessus d'une situation végétative . Pour une majorité mieux vaut se contenter du peu que l'état peut apporter que d'accepter les tensions nécessaires à une élévation de condition sociale.

                Cordialement.

                  • [supprimé]

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                  J'ai vécu quelques années en HLM individuel du côté de Tlse, et il y avait une famille de cassos. La mère déambulait parfois dans la cité sans but bien précis. Elle était fagoté comme un as de pique, ses gamins aussi. On ne sait pas trop ce que faisait le père, mais apparemment ce monde-là vivaient aussi des aides sociales. Etaient-ils méchants, intrusifs, repoussants ? Pas vraiment. Pour autant je n'avais pas envie de les fréquenter.

                  zenon Le principal effet pervers est macroéconomique, l'assistanat appauvrit mécaniquement les pauvres par l'effet redistributif.

                  La France accueillant (fort cher) toute la misère du monde il est normal que les "cassos" soient de plus en plus nombreux.