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Notons aussi qu'aujourd'hui, dans l'opinion, il n'est plus vraiment possible de s'opposer aux nouveaux droits humains comme non-conformes à la tradition des droits de l'homme, dans la mesure ou ces nouveaux droits sont invoqués non pas comme dérivant de la nature raisonnable de l'homme, comme des droits dits "naturels", mais plus pour légitimer toutes les particularités ou "excentricités" qu'il peut exister parmi les individus au nom de la liberté.
Nous sommes entrés dans une phase moins réflexive des droits de l'homme. En conséquence, dès lors que la formule sacrée, vénérée, magique, "droits de l'homme" est invoquée, à propos d'un nouveau droit, soit vous acceptez, soit vous êtes un opposant "aux droits de l'homme", au "progrès" : vous ne valez pas mieux que ceux qui s'opposent à l'idée même des "droits de l'homme".
Je crois que certaines personnes ne l'ont pas encore compris. Dès lors que vous vous situez sous le patronage des saints "droits de l'homme", et du "progrès", vous pouvez user de leur "magistère", et tyranniser le reste de l'opinion.