Ce conflit Est/Ouest s’est installé dans un statu quo de guéguerre d’usure où la raison de l’outragé, cobelligérant de l’imprécision stratégique compris, constitue la seule justification pseudo éthique pour légitimer une morale du Bien qui veut occulter l’entregent de « l’Occident collectif », comme une obsession inavouée de s’immiscer dans les affaires intérieures ukrainiennes pour asseoir davantage sa suprématie dans une zone d’influence que Poutine a estimé être aussi une ligne rouge à ne pas transgresser.
Poutine s’est engagé à ne pas regarder ailleurs, contrairement à Obama en Syrie qui lui a montré, de manière éclatante, toute l’étendue de sa faiblesse quand il a fallu assumer des paroles ponctuant l’idée d’une mesure de rétorsion obligée à l’encontre de l’état syrien, coupable d’avoir gazé ses compatriotes.
L’idée américaine ne fut pas suivie d’effet…Et Poutine y a décelé le ventre mou du gendarme du monde libre, qui est son véritable adversaire, voire son meilleur ennemi d’hier et d’aujourd’hui.
Les autres n’étant que des lampistes, même si Macron est plus homme à allumer des mèches qu’à se contenter de tenir la chandelle…Un sacré soldat du feu…
l’UE ?... elle ne fut qu’une racoleuse toujours encouragée par les USA dans sa vision d’une Europe élargie jusqu’à l’Ukraine tant sa conviction en était à regarder la Russie comme un avorton mal né après la faillite soviétique.
Un fantasme échafaudé sur le mode de la survivance d’un bloc hostile à tout bon voisinage si tant est que pour exister au coeur de la sphère politique internationale, il faille, sur notre continent, fourbir ses armes avant de déclencher ce que la diplomatie des cyniques, habilitée à entreprendre des négociations à la côte mal taillée, définisse la condition sine qua non au retour à la paix.
Cependant que personne, aujourd’hui, ne voit le bout du conflit, ni les prémices de pourparler susceptibles d’arbitrer « ce malentendu » construit à partir d’un biais cognitif qui voudrait donner à croire que ce merdier émane d’un impensé occidental dont Poutine, en parano accompli, aura décrypté le dessein véritable…
Et l’Ukraine, alors ?...Ce pays sera-t-il considéré comme un rogaton d’une histoire d’interets divergents, résigné à n’entrevoir des perspectives d’un avenir serein que dans la mesure où il serait contraint de refouler sa propre liberté à choisir son camp ?
Neutralité oblige ?...