James Samantha2 Parce que vous croyez, James, que si les otasuniens « mettaient en place les moyens », ils battraient la Russie ? et que celle-ci se laisserait faire comme un dindon ?… Je suis sûre que vous ne le pensez raisonnablement pas.
James Oui, je pense que l'Otan gagnerait.
James. Il n'y a pas de géopolitique, ni de politique tout court, d'ailleurs, qui tienne en dehors des réalités réelles.
Les théories virtuelles, les computs d'armements catégoriels propres à chaque côté, ne riment à rien si considérés en dehors de la faisabilité des choses réelles.
L'Otan ne "gagnera" pas, parce que les réalités géopolitiques ne le permettront pas.
D'abord à cause de la limpide réalité qu'à l'origine de l'origine de cette crise, ce n'est pas la Russie l'agresseuse, mais bien l'Otan, quoi que l'on fasse pour cacher médiatiquement cette vérité ou la travestir. Otan agresseur par crans progressifs : 5 élargissements __ unilatéraux __ à l'est, puis coup d'État de Maïdan pour installer ce régime aux bras néonazis (donc la haine antirusse viscéralement chevillée au corps), régime qui va nous permettre __à nous, otasuniens __ d'enfin pouvoir "accrocher" la Russie dans un conflit direct, mais... Par proxy. L'entrée de la Russie en territoires russophones (désormais russes) n'est que la conséquence finale de toute cette primo-agression unilatérale. Et si, après tout cela, la Russie ne l'avait pas fait, elle aurait réellement été un dindon. Et gros.
En toute cette affaire donc, la Russie est défenderesse. Elle se défend contre ce que je viens de décrire brièvement. Dans ce procès gratuit qu'on lui a fait au moins depuis 2014, si ce n'est 2008 (voire 2004), elle n'est point la demanderesse. Le demandeur depuis le début est le seul Otan. Il en avait pris l'initiative, de A Z, dans le but de "chercher" la Russie. Que le demandeur, donc, en plus de toute cette agression unilatérale, triomphe finalement contre la défenderesse __ qui justement se défend contre __, ce serait un comble d'injustice immorale : une iniquité.
C'est à cause de cela que cela n'aura matériellement pas lieu. Pour la raison suivante :
Je ne pense pas que la Russie se laisserait faire comme un dindon.
Justement, vous dites vous-même la bonne raison. En effet, la première superpuissance nucléaire au monde ne peut matériellement être un dindon. Et jamais on ne pourra dire, plus tard, historiquement : elle a été "battue" et nous avons eu le "dessus" contre elle. Impossible. Car de nos jours, on ne peut jamais séparer la puissance nucléaire de la puissance conventionnelle d'un pays, quand il possède la puissance nucléaire. C'est un tout indivisible. Un continuum sans cloisonnement. À pousser trop loin le bouchon, comme je disais l'autre jour, le continuum du conventionnel russe peut finir par verser dans le continuum nucléaire.
Par exemple, vous ne pourrez jamais séparer les forces conventionnelles françaises, d'un côté, et la puissance nucléaire française, de l'autre côté. Impossible. C'est un tout indivisible, avec continuum entre les deux. Le cul-de-sac du conventionnel, l'échec terminal du conventionnel, bascule ipso facto dans la donnée nucléaire. D'autant plus vrai, s'agissant de la Russie, première puissance nucléaire planétaire (si "première" veut encore dire quelque chose à cette échelle d'apocalypse).
Voilà pourquoi je pense qu'il est irréaliste de dire que l'Otan "gagnerait" contre la Russie, car ce n'est pas conforme à la réalité géopolitique de ce qui est faisable et praticable. Car à supposer même que cela aurait un début de réalisation, avant même l'instant T où la puissance conventionnelle russe commencerait à avoir définitivement le dessous, sa puissance nucléaire aura déjà frappé en autodéfense.
Ne nous perdons donc pas en théories qui ne riment à rien, à cause même de l'infaisabilité sur le terrain ("gagner" conventionnellement contre la Russie et que celle-ci laisse courir, sans passer à un autre niveau). Et quand bien même la Russie assommerait (hélas) un jour "Kiiv" par du nucléaire tactique, soyons d'ores et déjà assurés que l'Otan ne se suiciderait pas pour "Kiiv". Car s'il il ripostait sur Moscou et Petersbourg, autant dire adieu, dans les deux minutes, à Londres et Washington ou New York.
Restons donc dans le réel utile. N'allons pas dans le virtuel.
J'écris très vite "à la diable" mais je pense que vous m'avez comprise.