Depuis la fin du XXes en Europe, les scores électoraux de l’extrême droite / droite dure / droite radicale sont toujours plus spectaculaires à chaque votes
Des tas d'explications peuvent être données à ce phénomène, souvent très opposées les unes des autres.
Inutile d'en faire ici l’exégèse, on peut néanmoins noter la quasi inexistence d'idées nouvelles dans tous les camps ainsi que l'absence de prise en considération réelle des changements nécessaires face à une planète en voie d'élimination de l'espèce humaine.
Les mouvements de la droite radicale peuvent être très différents selon les pays. Certains d'entre eux se réclament sans problème de l'héritage des dictatures fascistes d'avant guerre (Hongrie, Italie).
Dans d'autres états, comme ceux d'Europe du Nord, ils refusent les références à ce passé funeste, prétendent n'avoir aucun rapport avec ce passé et mener de nouveaux combats.
Pour les décrire, on ne parle plus de partis d’extrême droite, mais de partis populistes. Le populisme désigne le fait de prétendre se fonder sur le "peuple" en l'opposant aux "élites" : politiciens par nature corrompus, bernant les électeurs avec des leçon de morale et empêchant de dire la vérité qui explosera tôt ou tard. Mais quelle "vérité" ?
Cette opposition entre "peuple" et "élite" existe depuis le général Boulanger (1837 1891). Il inspirera bon nombre de groupes d’extrême droite, de la ligue jusqu'à Pierre Poujade (1920 2003), lanceur de Jean-Marie Le Pen (né en 1928).
Le discours a changé sur quelques points : le droit des femmes, l'acceptation de l'homosexualité. La plupart de ce nouveaux leaders s'affichent plus ouverts que leurs prédécesseurs.
Au début du Xxes, les grands ennemis désignés par l’extrême droite étaient les juifs, considérés comme d'éternels étrangers, et les francs-maçons, à cause de leur lutte contre l'église.
Au début du XXIes, dans la plupart des discours populistes, l'immigré, ou davantage le musulman, a remplacé le juif au palmarès de la haine. Les francs-maçon sont passés de mode.
Ils sont avantageusement remplacés par les partisans de la mondialisation, et surtout les défenseurs de la construction européenne à qui l'on prête le même rôle néfaste : idées désastreuses, complot contre les "valeurs" du pays.
Les cibles ne sont plus les mêmes. La raison de s'en prendre à elles restent identiques : protéger l'"identité éternelle" du pays que ces éléments menacent...
(à suivre)