Il est fascinant de suivre les méandres intellectuels de ceux qui ici sont anti-tout.
Un de leurs dénominateurs communs est indubitablement un anti- américanisme primaire, essentiellement viscéral.
Certains d'entr'eux sont en outre anti-européens, car, disent-ils l'UE est vassale des USA. Mais, en même temps, ils ne veulent pas que l'Europe se renforce et gagne ainsi plus d'indépendance vis-à-vis des USA.
Et quand, enfin, un président tente de souder davantage les pays européens et tente d'instiller un peu de "virilité" à cette Europe mollasonne, et veut qu'une Europe future orpheline des USA ne soit pas totalement prise au dépourvu, ils poussent des cris d'orfraie et en font un va-t-en-guerre irresponsable.
Que veulent-ils donc? Sont-ils encore dans l'illusion d'une France indépendante et forte, comme les britanniques tant moqués qui s'accrochent au Commonwealth? Si c'est le cas "leur" France doit s'attendre à des lendemains qui déchantent; la France est devenue trop petite et trop faible pour rester, ou plutôt redevenir, une grande puissance, pour maintenir, ou plutôt recréer, dans tous les domaines une autonomie suffisante à son isolement volontaire.
Sans l'Europe, la France n'est plus rien.
Vous rejetez l'Europe? Eh bien allez-y, sortons de l'UE, abandonnons Schengen, l'Euro et voyons où cela nous mène.
Pour certains la réponse est évidente. Quand notre économie se sera effondrée, Mère Russie nous accueillera dans son sein généreux et nous vivrons heureux et muets d'ébahissement dans le paradis Poutinien.
Demandons aux Baltes, aux Roumains, aux Tchèques, aux Polonais, etc...de nous dire combien ils regrettent le temps béni du communisme à la sauce soviétique dont les recettes sont répliquées avec soin par la clique mafieuse du Kremlin.