filochard
En fait, l'intervenant n'est pas plus la star que le journaliste, parce que la seule vraie star, celui qui a la parole et mène la danse, c'est Bolloré. Ce que vous appelez "les journalistes", quelques carpettes gisant ici ou là, sont les gitons d'un ventriloque.
La ligne centrale, c'est en gros : comme on ne peut pas s'en prendre au Capital - c'est quand même Bolloré qui signe les chèques à la fin du mois - on va taper sur les Noirs et les Arabes. Et un peu sur les communistes. Bon, c'est une stratégie...
Mais cela conduit à recevoir Zemmour pendant des heures innombrables, sans trop poser les questions qui feraient mieux ressortir son admiration pour le Capital et sa joie de le voir croître et multiplier.( Et il vient nous raconter, ce gros nase, que parce que le capital sera libellé en francs, et pas en euro, il aura fait avancer le schmilblick !).
L'asservissement aux forces de l'argent a par ailleurs les aspects positifs qu'il ne faut pas lui dénier, parmi lesquels, peut-être, le retrait du journaliste dont vous parlez. Puisque, par exemple, étant d'abord un coût (son salaire), et en même temps pas ce qui fait rentrer l'argent (les recettes, ça c'est plus la pub que les journalistes ! ), il est nécessairement secondarisé, il est la cinquième roue du carrosse.
Il est en quelque sorte "'Le Serviteur". Serviteur de quoi ? On l'a dit : du pognon. Un défenseur des intérêts des plus intéressés. Ceux qu'on appelait jadis la bourgeoisie.