af90 Voyez, s'il y a des problèmes, comme la pollution, ou l'énergie, ils sont à traiter du point de vue de la cité : des contraintes à imposer aux français en raison de la pérennité de la société française, si vraiment la cité est menacée, d'accord, pour la pérennité d'une autre cité ou d'une autre partie du globe, non.
La difficultés est que certaines pollutions ne connaissent pas de frontière : on ne peut en contrôler la diffusion.
Je prends l'exemple d'un sol pollué par un polluant très peu soluble, dans la pratique il restera sur place et c'est une question qui doit être réglée au niveau local.
Si le polluant est assez soluble, il ira polluer les eaux douces, et la bonne échelle est le bassin versant.
Sachant que les fleuves se jettent à la mer, où on obtient une pollution globale et non limitée à une partie du globe.
C'est un problème classique d'externalisation des coûts : selon un exemple classique, une entreprise polluante peut tirer bénéfice de son activité, et très souvent ne paye rien pour les inconvénients qu'elle fait subir aux autres.
On trouvera cela pas très moral, mais je préfère tenir un raisonnement économique.
Je vais raisonner sur une planète imaginaire qui conduit à des calculs très simples, mais la conclusion reste valide sur une planète réelle.
J'imagine une planète sur laquelle règnent dix cités équivalentes qui ont un choix binaire entre ne pas développer une certaine industrie polluante et développer cette industrie (je simplifie au maximum).
Je suppose que si une cité développe cette industrie cela lui rapportera 0,5 M€, mais que la pollution causée cause dans chaque cité des dégâts chiffrés à 0,1 M€ dans chaque cité (y compris elle même).
Considérons les deux cas extrêmes :
- chaque cité développe cette industrie.
bénéfice pour chaque cité 0,5 M€, dégâts totaux 10*0,1 M€, soit un total de 1 M€, ce qui nous donne une bilan négatif de -0,5 M€ pour chaque cité.
- aucune cité ne développe cette industrie
le bilan est vite calculé, 0 € pour chaque cité.
La deuxième solution est bien entendu préférable à la première, les économistes remarquerons qu'elle maximise la somme des bilans de l'ensemble des cités et que c'est donc un optimum de Pareto, toutefois elle est instable.
Supposons en effet que sur cette planète où aucune cité ne pratique cette industrie polluante, un cité décide de la développer, c'est dans son intérêt, en effet, son bénéfice sera se 0,5 M€ - 1*0,1 M€ soit 0,4 M€, toutefois cela se traduira par des dégâts de 0,1 € pour toutes les autres cités.
En fait, on peut continuer, la seule solution stable est la première, qui est en fait objectivement la pire pour tout le monde.
Où l'on voit que les intérêts de chacun ne concourent pas forcément à l'intérêt de tous ...
Comment obtenir des nations qu'elles coopèrent pour lutter contre le changement climatique ? Il n'y a pas vraiment de moyens de les y contraindre et la persuasion est fragile.