A La Haye, Emmanuel Macron évoque la souveraineté économique et industrielle de l'Europe
Europe : ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron sur la «souveraineté économique»
«Le concept de souveraineté européenne semblait d'abord un peu étrange», a entamé Emmanuel Macron car il semblait «sortir de l'imagination française et être un vœu pieux»
«Si vous perdez votre souveraineté, ou si vous acceptez de dépendre d'autres puissances, vous ne décidez plus pour vous-mêmes».
«Nous devons être plus compétitifs», a entamé Emmanuel Macron. «On ne peut pas vivre dans un continent qui n'est pas compétitif», ce qui passera par une «simplification de la réglementation et une amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur», car «nous avons besoin de talents et sinon de former nos citoyens ou des immigrés qui auront les talents nécessaires».
«C'était un tabou en Europe», a assuré le chef de l'État. La «politique industrielle était interdite car l'État interfère sur le marché, mais nous en avons besoins car les compétiteurs, eux, interférent», a-t-il poursuivi. Cette politique doit permettre l'émergence de technologiques qui permettront de «lutter contre le changement climatique». «Nous avons des technologies américaines et chinois qui sont un risque pour nous», si l'Europe n'agit pas des emplois «seront détruits» et «nous serons dans une situation où nous ne pourrons plus décider pour nous-mêmes». «Nous devrons changer nos modèles», a-t-il certifié.
Nous devons accepter que nous ayons des intérêts stratégiques» et ceux-ci «peuvent être compromis». L'Union européenne doit se munir d'un outil «pour bloquer les achats d'entreprises par l’étranger, et filtrer certains achats», comme ce qu'il se fait aux États-Unis. Le président a visé certains domaines : la cybersécurité et les infrastructures stratégiques. «Partout où il y a des vulnérabilités et où la sécurité européenne est en danger». «Nous devons prendre des mesures protectionnistes dans la défense et la technologie»
Sur le dernier point, que va faire l'état vis-à-vis de l'entreprise Segault, proprité d'une boite canadienne, qui est en train de se faire absorber par l'équipementier américain Flowserve ? Sans préjudice aux qualités de Flowserve qui est leader mondial sur son créneau (pompes, robinetterie pour l'industrie, le nucléaire, l'armement), Flowserve pourrait demain contrôler la supply chain de nos navires de guerre.
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