Pour Pécresse, le non-soutien de Sarkozy a été le point d'orgue du mouvement de ces dernières semaines : sa chabanisation.
Etre chabanisé, c'est être un peu comme le chef d'escadron qui, bannière au vent, hurle à ses hommes "sus à l'ennemi", et qui, ne voyant rien venir, se retourne pour découvrir qu'il n'a plus de troupe derrière-lui. Une moitié s'est tirée, une autre est carrément passée à l'ennemi...Il se retrouve un peu à poil, si vous me passez l'expression.
On se souvient du grand spécialiste, Jacques Chirac, à qui l'on doit l'expression, souvenir de la façon dont il a tué Jacques Chaban Delmas en 1974, puis faisant subir le même traitement à Giscard en 1981. Il a ensuite balladurisé Balladur, mais c'est une autre affaire. Un tueur Chirac, mais dangereux surtout pour ses amis.
Valérie Pécresse a cité Chirac plusieurs fois - pour se réclamer de son héritage politique, mais n'a pas assez étudié cet aspect, faut croire. Simplement, elle le vit comme victime.
Je sais pas vous, mais en voyant la droite se ridiculiser de la sorte, ( dans le genre : je fais plonger mon propre candidat) on éprouve comme une joie mauvaise. Une Schadenfreude, comme on dit chez nous, en patois charentais.