21/11/2014 05
Tribunal correctionnel de Blois
Tous les parents sont confrontés un jour ou l'autre au problème du stationnement devant l'école de leur enfant. La chasse à la place libre est un sport quotidien et quelques réfractaires au code de la route (au bon sens ?) n'hésitent pas à opter le matin pour un dépose-minute où ça leur chante ! Heureusement, les agents municipaux veillent au grain pour remettre les plus indisciplinés sur le droit chemin. En février dernier, Stéphane, l'un des gardes champêtres de la commune de Mer, repère une voiture qui s'arrête net devant une école, au beau milieu de la chaussée, pour laisser sortir Huseyin et son petit garçon. Stéphane agite illico son carnet à souche pour verbaliser le conducteur. Le papa, qui était alors le passager, se met dans une colère folle et passe en revue nombre de noms d'oiseaux dont l'exotisme ferait rougir la plus aguerrie des maîtresses d'école…
Sommé de répondre d'outrage à agent, mercredi, à la barre du tribunal, Huseyin, 37 ans, reconnaît un certain « emballement », mais se trouve volontiers des circonstances atténuantes. « Il m'a mal parlé, il aurait pu dire : ce n'est pas bien. Au lieu de ça, il m'a insulté et la communauté turque en même temps. Alors je l'ai aussi insulté. Avec son uniforme il joue au cow-boy ! » Lors de l'altercation, le père de famille avait même demandé à l'agent d'ôter sa veste pour s'expliquer. Le président, Xavier Girieu, lui fait remarquer que les éclats de voix ont alerté les enseignantes qui, choquées par la violence verbale, n'ont eu d'autres préoccupations que d'écarter les enfants massés autour de la scène. « Vous pensez quoi de votre attitude ? », sonde le président. Huseyin concède : « Oui, bon, ce n'est pas bien, même devant mon fils… Je reconnais que j'avais la haine contre les municipaux. » Et de relater un contentieux qui l'oppose à un agent municipal de Vineuil dont il attend le procès « depuis trois ans. »
Plaidant pour la victime, Me Casadei, du barreau d'Orléans, s'étonne de ne pas avoir entendu « la moindre excuse. » Et de regretter : « Tout cela s'est passé devant une école, haut lieu de la pédagogie, de l'enseignement du respect. » De son côté, la vice-procureure, Delphine Amacher, relève « un flot de paroles agressives et un manque de mesure »de la part d'un prévenu « qui n'a pas su se contenir. »
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné Huseyin à trois mois de prison avec sursis et à verser 150 € de dommages et intérêts au policier.
faudrais le renvoyer dans son pays d'origine , il se crois tout permis