Victoire logique d'un groupe italien soudé et compact face à une Belgique considérablement affaiblie.
Sans Hazard, avec un De Bruyne sur une jambe, sur le terrain malgré une déchirure ligamentaire à une cheville (on peut s'interroger sur le risque pris par l'encadrement belge, Guardiola a dû apprécier...) avec Witsel convalescent, les belges ont joué sans leurs armes. Faute d'arguments de maîtrise, ils ont déplacé l'équilibre de l'équipe et défendu trop bas, confiant les clés du camping-car à Meunier, affligeant de suffisance, et Vertonghen, à bout de souffle.
De Bruyne, même blessé fut de tous les coups dangereux, fut sans doute le meilleur de son équipe (avec Doku). Quel joueur !
Chez les Italiens, le plus en vue fut Insigne, mobile et inspiré, mais la péninsule peut remercier Donnarumma qui sort notamment l'arrêt qui change tout à 0 -0 sur une frappe de l'incontournable De Bruyne. Le PSG se frotte les mains, c'est un énorme gardien qui vient le rejoindre.
L'Italie a désormais un boulevard, mais a perdu Spinazzola, son meilleur joueur depuis le début de l'Euro. Sa force tient de sa cohésion, de son homogénéité. Elle n'a cependant pas le joueur qui change tout au moment crucial.
Avec Kane et Sterling mais aussi Sancho, Rashford, Foden et Mount, l'Angleterre semble autrement armée, si toutefois elle se défait de l'Ukraine, ce qui est loin d'être une évidence, tant cet Euro semble faire dans le social. Que la Suisse et son équipe de milieu de tableau en ligue 1 ait failli pénétrer le dernier carré, voilà bien la preuve que le football verse lui aussi dans l'inclusif.
Si la consigne passée par l'UEFA est pour toutes les équipes de poser un genou à terre, pour leurs stars c'est poser les deux, avec interdiction de se relever pendant le match.