Donc pendant ce temps, dans le monde réel: l'audience devant une Cour Fédérale en Pennsylvanie a eu lieu.
Le juge Matthew Brann n'a pas encore statué.
Sur quoi repose le dossier Trump?
Il existe une procédure de vérification des votes par correspondance dans la plupart des états: en cas d'absence de signature, ou de non correspondance de la signature avec celle enregistrée par l'état, l'électeur est contacté pour éventuellement corriger l'erreur et valider son vote.
Le dossier Trump: DEUX électeurs de l'état de Pennsylvanie n'auraient pas bénéficié de ce droit de correction.
Les avocats de Trump réclament donc l'invalidation de la totalité de l'élection en Pennsylvanie.
Déjà, ça donne le niveau du truc.
L'avocat principal de Trump est à présent Rudy Giuliani, qui n'avait plus défendu de cas dans une cour depuis des décennies. Il n'a pas déçu.
Il a commencé par répéter des accusations n'ayant rien à voir avec le dossier présenté, qui plus est des accusations déjà jugées et rejetées par d'autres cours: il n'y avait pas d'observateurs républicains pendant le dépouillement et autre baratin grossièrement faux.
Le juge lui a alors demandé pourquoi se présenter devant une cour fédérale concernant des accusations pouvant être jugées par la justice de l'état.
Giuliani est alors obligé d'admettre que la justice de l'état a rejeté ses plaintes: énorme rétamage numéro 1.
Le juge lui rappelle alors que l'équipe légale de Trump a rétracté les accusations de fraude dans le dossier présenté devant la cour fédérale. Ce qui donne lieu à cet échange relevant de la quatrième dimension.
Giuliani: "Non, votre honneur, nous ne prétendons pas qu'il y a eu fraude. Mais c'est un processus frauduleux."
Juge: "Donc vous prétendez qu'il y a eu fraude... Cette accusation requiert autre chose que des suspicions comme preuve."
Enorme rétamage numéro 2.
Giuliani a également répondu complètement à côté de questions spécifiquement procédurales durant toute l'audience, visiblement pas au fait de ce type de procédure.
Le juge a indiqué qu'il accepterait de nouveaux arguments par écrit dans les jours qui viennent, il a annulé une audience qui devait avoir lieu jeudi et où des témoins auraient pu s'exprimer, et a finalement encouragé les avocats des deux parties à se rencontrer en privé:
"La plupart de ces débats peuvent être réglés en prenant un verre autour d'un dîner."
Le choc quand certains vont réaliser qu'une cour de justice, c'est autre chose que les réseaux sociaux et des sources internet pour décérébrés.