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Tu as raison. Jusqu’à la Révolution, il a mieux valu être catho en France que de n’importe quelle autre croyance, voire sans croyance. Et si le mariage, ou du moins une forme de reconnaissance de l’une des « accordailles » officielles qui purent être imaginées, est une constante universelle, c’est simplement parce que les mêmes causes engendrent les mêmes effets sous tous les cieux de la planète.
Mais si à part quelques rares espèces animales, principalement des oiseaux qui maintiennent une irréductible « union conjugale » tout au long de leur existence, la majorité des espèces n’en font pas une règle. Et pas davantage les humains, sauf pour des raisons sociétales.
Le « mariage », plus exactement la détermination de l’identité d’une favorite considéré par le clan comme engrossée en priorité parmi les relations sexuelles potentielles d’un homme, n’est apparu qu’au Néolithique, et pour des raisons bassement matérialistes. C’est à dire à cause de l’héritage de la propriété de la terre. Notion de propriété apparue en même temps que la notion de « profit » et de naissance du Capital, puisque ce sont les deux éléments qui constituent le profit, c’est-à-dire précisément le Capital.
Ce qui, accessoirement, a classé la femme choisi comme gestatrice officielle, parmi les possessions directes de l’Homme. Sous sa dépendance « naturelle », au sens de découlant de faits de nature.
Le mariage religieux n’a été que l’une des facettes que les religions révélées ont inventées pour contrôler socialement la population.
Le catholicisme, puis l’Islam, ont basé leur système de contrôle des population sur la chose la plus importante pour l’individu. Le sexe. Qui contrôle la vie sexuelle d’une société, contrôle cette société.
L’islam a basé son contrôle de la société sur le fait d’accorder aux hommes tous les droits sur la sexualité des femmes. Ils n’avaient donc plus aucune raison de contester une société religieuse qui leur accordait tout ce qui pour eux était le principal. Leur donner les femmes et leurs sexes sans aucune limitation à leurs envies.
Alors que la chrétienté a préféré contrôler la société par l’intermédiaire des femmes. Du moins à partir de l’envol réel sur grande échelle du christianisme, vers les IX° et X° siècle. Avec la mise en place des techniques de confession et de croyance majeure en un enfer censé surveiller et attendre les mauvais chrétiens et les excommuniés.
Et dans les deux cas, qu’il s’agisse de l’islam ou de la chrétienté, il fallait que cela passe par un mariage rendu quasiment obligatoire et placé sous la direction et la surveillance de l’autorité religieuse locale. L’imam ou le curé.
