Dans l'islam pas de diversité, seule l'oumma.
Dans le sillage des approches culturalistes qui sacrifient l’universalité de l’humain au culte des particularismes dans lesquels on emmure les groupes humains pour les ériger en identités irréductibles et fermées les unes aux autres, certains privilégient le rôle des systèmes linguistiques comme facteur déterminant les comportements et la pensée des individus et des sociétés qui s’en servent : ce ne sont pas les humains qui se forgent, parlent et utilisent des langues différentes, mais ce sont les langues qui font des humains différents ! Ce n’est pas la langue qui appartient au patrimoine d’un groupe humain, mais ce sont les humains qui appartiennent à des « familles linguistiques », de la même manière que certains les font appartenir à des « races » ! Les « schèmes linguistiques » prennent dans cette perspective la place des « gènes » ; on opère simplement un glissement du faciès à la langue, ou à la culture, et on aboutit aux mêmes résultats « scientifiques » ! Les paramètres changent, mais la visée reste la même : nier l’universalité de l’humain et enfermer les groupes humains dans des « essences » irrémédiablement opposées.
Le système politique ou la communauté sur lequel règne le souverain (calife ou ’imam) est la ’umma, la communauté islamique universelle et unique, qui embrasse tous les pays sur lesquels est établie la domination musulmane et prévaut la loi islamique.
Cette ’umma et qu’on désigne par dâr al-’islâm (domaine de l’islam) opposée à dâr al-ḥarb (domaine de la guerre), ce qui implique fatalement le principe de jihâd ...
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