[supprimé]
Morokon, tu écris : « Me souvient surtout d'un Obama qui a planté Hollande deux heures avant l'assaut prévu ».
Erreur d’interprétation. Si pour les médias français cela a été deux heures avant que l’intervention prévue par Hollande ne se déclenche, cela était entendu par les ricains deux jours plus tôt.
Hollande à l’époque jouait au général en chef, seule partie où il avait un peu de succès dans les sondages et les médias français. Il a cru que les circonstances créées par El Assad allait lui permettre de faire re-rentrer la France dans la politique du Moyen-Orient. Et lui aussi si il profitait de la chose.
Obama ne savait pas ce qu’il devait décider. Il avait fixé à Bachar des « lignes rouges » à ne pas dépasser, mais qu’il a dépassé gaillardement. Hollande ne savait pas non plus ce qu’il devait décider, d’autant que nous ne pouvions intervenir que sous parapluie américain, et avec l’aide de l’armée US. Mais pas sans les américains.
Les attachés militaires français aux USA ont cru que puisque ces « lignes rouges » étaient franchies, ou réputés l’être, ou étant intoxiqués par les militaires U.S., Obama allait y aller. Et l’ont dit à Hollande. Lequel Hollande, bien décidé à tenir dans ce conflit une place nouvelle pour la France, et surtout pour lui, et convaincu qu’Obama fonçait, s’est dépêché d‘annoncer qu’il y allait, pour donner à l’opinion publique française l’impression que c’est lui qui menait le jeu et décidait de l’intervention. Qu’Obama n’avait fait que le suivre.
Manque de pot, si Obama et ses généraux avaient bien remué l’idée d’y aller, aucune décision n’avait été prise. Mais Hollande a cru le contraire. Les mauvaises langues connaissant l’Administration ricaine ont déduit de la chronologie de l’histoire qu’Obama surmontant ses hésitations aurait peut-être pris in fine la décision d’attaquer, mais que l’impression que Hollande voulait lui forcer la main, et en plus en se présentant, lui, comme l’architecte de l’intervention, a eu une grande part dans sa décision définitive de ne pas y aller.
Mais il est faux de dire qu’Obama a planté Hollande. Dans la réalité c’est Hollande qui a cru tenir là une bonne occasion de rejouer au général en chef et de trouver une place dans le jeu du Moyen-Orient, dont la France avait été virée depuis lurette. La réalité est qu’Obama, depuis le début et son Discours du Caire a eu le cul coincé entre ce que sa com devait faire croire aux pays musulmans, surtout à ceux qu’il dressait conte l’Amérique, et aux musulmans américains.