[supprimé]
Miguelito, bis repetita placent. Comme d’hab, tu avances un truc qu’il serait préférable de vérifier avant de le sortir. Tu écris :
- « … c'est une idée de Dati , qui a dispensé d'incarcération tous ceux condamnés à moins de deux ans de prison ».
Dati n’est pas du tout ma tasse de thé, mais s’il y a peut-être des choses à lui reprocher, il n’y a pas celle-là. Elle n’a dispensé personne d’incarcération. D’ailleurs personne n’est dispensé d’incarcération. Par contre il y a des incarcérations qui sont reportées. Mais elles demeurent exécutoires, si, et quand, la Pénitentiaire sera en mesure de recevoir les intéressés.
C’est la Pénitentiaire qui a mis la Justice et les juges en demeure de ne plus décider de l’incarcération des condamnés qu’en mesure de la possibilité matérielle de les recevoir. Et en fonction des places qui se trouvent libérés pour de nouvelles incarcérations. Lorsqu’en plus de l’occupation de tous les lits d’une cellule, l’on a déposé un ou deux matelas directement par terre, où doit-on mettre de nouveaux pensionnaires ?
En outre ce n’est pas une règle qu’un tel ou un tel, et pas plus Dati qu’un autre, aurait imposé aux juges. C’est une mesure variable en fonction des places disponibles dans chaque région. Le juge qui dans chaque juridiction est chargé de l’Exécution des Peines, accepte ou pas l’incarcération immédiate ou retardée simplement en fonction des disponibilités et des demandes locales de la Pénitentiaire.
Et cela en arrive à dispenser effectivement d’incarcération les petites peines, mais simplement parce qu’il n’est pas possible de faire autrement. Et le fait que Dati était ministre de la Justice au début ne signifie pas que c’est une idée d’elle d’exempter d’incarcération les peines de moins de deux ans. Elle n’y est pour rien. La vérité est simplement qu’il n’est pas possible de faire autrement, et que la volonté et le choix de Dati ne sont pour rien dans cette affaire. Dati s’est contentée là de suivre les directives de Sarkozy qui ne voulait pas de bras de fer avec la Pénitentiaire. Tous les ministres de Sarkozy n’étaient que les porte-voix fidèles de Sarkozy, comme les ministres aujourd’hui de Macron, ne sont que les chiens courants de la volonté de Macron.
Tu ne peux pas enfermer quelqu’un dans une place de prison qui n’existe pas. L’an dernier, les impôts des plus favorisés ont baissé de 40 milliards d’euros. Combien de nouvelles prisons peut-on créer avec 40 milliards ? Peut-être faudrait-il poser la question à Macron. Notre ami Sarkonaute pourrait peut-être accepter de s’en charger et de rapporter sa royale réponse. Il en a la pratique.