[supprimé]
En réalité c’est un autre phénomène qui motive les producteurs de pétrole arabe à aller, souvent à marches forcées, vers les centrales nucléaires. Certains, comme l’Iran, pour des raisons militaires. D’autres, comme l’Arabie Saoudite, un peu pour les mobiles militaires d’être à l’abri de l’Iran, mais beaucoup et surtout pour des raisons purement commerciales. Ils ne craignent pas la disparition des réserves de pétrole. Cette disparition est annoncée depuis un siècle, mais chaque année les réserves découvertes dépassent celles que l’on connaît déjà.
Ils craignent en réalité, tout en la souhaitant, l’exploitation du gaz. Les réserves de gaz sont nombreuses à travers la planète, et plus facilement exploitées. Donc pour un prix de revient moins élevé que le pétrole.
L’on construit des lignes de conduite, des gazoducs, dans tous les coins de la planète. Ceux en construction en Méditerranée entre Israël et la Grèce pour alimenter l’Europe, sont déjà l’objet de bisbilles armées entre la Turquie, lsraël, la Grèce et l’Ègypte. Les israéliens approvisionnent depuis un moment l’Égypte et la Jordanie en gaz israélien, et des contrats sont en cours de négociation avec d’autres contrées arabes. Ces faits auront, ont déjà, une répercussion au Moyen-Orient mais aussi jusqu’en en Russie pour d’autres raisons géostratégiques.
Les dizaines de projets en cours de réalisation dans le monde, souvent entre des pays qui sont officiellement de grands ennemis, font que le gaz va être abondant dans les décennies à venir. Donc que les producteurs se battront sur les prix, les entraînant à la baisse.
Si les pays producteurs de pétrole veulent des centrales atomiques civiles, c’est pour être en mesure de fabriquer dans l’avenir de l’électricité moins chère dont les prix bas permettront aux pays concernés de se battre sur le chapitre des prix. Le gaz va devenir moins cher que le pétrole, pour des questions de prix de revient des exploitations et des transports. Mais l’électricité atomique devrait, du moins c’est ce que pensent les pays concernés, devenir moins cher que les autres énergies.
Ils ne veulent pas l’énergie atomique civile parce que le pétrole va disparaître, mais pour être en mesure de demeurer fournisseur d’énergie lorsque le gaz entrera réellement en compétition sur le plan mondial.
Un point en découlant qui va ravir Agri. Le gazoduc israélien qui commence à fonctionner entre Israël et la Grèce, va continuer vers l’Italie, et vers la France. À court terme, Agri qui refusera probablement de cuisiner au gaz israélien, s’il est logique avec ses opinions antisémites, se verra dans l’obligation de faire la cuisine dans le jardin, au feu de bois.
Mais le soir, quand la nuit tombe, il faut de l’électricité au jardin. Pas de problème. Un câble idoine et adéquat, israélo-égyptien, débute sa construction entre l’Égypte et l’Italie pour amener en France via l’Italie, de l’électricité qui commence à être produite dans des installations solaires du désert du Néguev et du Sinaï. L’électricité présente l’avantage d’être facile à transporter. Il y suffit d’un câble, souterrain ou sous-marin. Gaz ou électricité, Agri n’y coupera pas. Il va continuer à participer au budget israélien. Mais il le fait depuis des décennies ; un peu plus un peu moins …