Ingénieur biologiste de formation, chef de projet de l'équipe ours, Pierre-Yves Quenette revient sur le face-à-face entre des randonneurs et une ourse, la semaine dernière, dans le val d'Aran. Il s'y est joué l'une des situations les plus dangereuses possible.
L'ours a peur de l'homme, habituellement. Il le fuit. Mais s'il se sent en danger, ou qu'une ourse pense que ses oursons sont en danger, il peut mordre. Et devenir dangereux.
Le cas s'est-il déjà produit ?
Il n'y a pas eu de mort causée par l'ours, dans les Pyrénées, au cours des 150 dernières années. L'ours a plutôt tendance à fuir l'homme. Ce n'est pas un prédateur de l'homme. Il ne va pas chercher à l'affronter. Dès que l'on s'éloigne un peu, le plus tranquillement possible, l'ours retrouve son calme. Il ne faut pas crier, ne pas essayer de fuir, mais parler doucement et s'éloigner. Mais ce n'est pas si facile.