Faute de buget, Juncker avait eu recours à un drôle de petit tour durant la crise : forcer la banque européenne d'investissement (BEI) à se porter caution de centaines de milliards de prêts au privé.
Or la caution de la BEI, c'est celle des pays membres. Nous pesons environs un cinquième. Cela revient pour la Commission à imprimer des billets pour excéder son budget en subventionnant des prêts privés.
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Et bien sa successeur a décidé de reprendre l'idée pour financer en dix ans 500 milliards de prêts pour des projets "verts" (renouvelables et isolation, mais pas nucléaire), dont les pays membres seront caution. Soit 100 milliards à l'échelle de la France.
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Est-ce qu'au moins nous en toucherons une petite part ? Si l'on en croit les 7 milliards de subventions directes de l'UE (un autre mécanisme), pas vraiment : la France ne va toucher que 400 millions. Contre 800 pour l'Allemagne, et 2000 pour la Pologne. Si cela préfigure le reste...
Est-ce qu'au moins des produits français seront achetés avec tout cela ? Nous n'avons quasiment aucune exportation liée aux renouvelables, au mieux Saint-Gobain vend t-il des matériaux d'isolation. La grande gagnante sera sans doute l'Allemagne (encore).
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Si à chaque commission nous héritons de 100 milliards de cautions, les crises vont faire très mal.