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Jiminy Bien sûr et il a tout à fait raison. Certains osent aussi un parallèle avec les camps de concentration, qui ne fait pas plaisir. Mais finalement, quelles que soient les références et les comparaisons, sur lesquelles il ne faut pas rester butés, l'idée est la même.
Au-delà des animaux d'élevage, il y a évidemment un mépris pour les animaux sauvages. Et la France est l'un des pires élèves d'Europe en la matière, en donnant toute latitude aux chasseurs, et en élisant le gouvernement plus pro-chasse qu'on ait connu depuis plusieurs décennies. Bref, on part de loin, très loin et je pense donc que c'est une question qui a toute sa place dans le débat. Pas la peine d'être vegan pour s'en soucier : tous ceux qui n'ont pas envie de recevoir une cartouche de fusil d'un chasseur dans leur cuisine devraient être alertés par cette tuerie dont ils finiront un jour par être eux-mêmes les victimes.
ultravires Je comprends cette interrogation mais je pense qu'on raisonne tous déjà en fonction de thèmes prioritaires. Pour certains, c'est la dette publique. Pour d'autres, c'est l'immigration. Rien n'est exclusif ou excluant. C'était le reproche adressé aux mouvements écologistes hier et on comprend aujourd'hui que l'environnement est un thème transversal. Le Parti animaliste est né du constat d'une question animale pas assez mise en avant par ces mouvements écolos. C'est un peu un parti testimonial, comme il en existe ailleurs en Europe, mais il fait autre chose que mettre en avant un thème : son score plus élevé que prévu aux Européennes fait qu'il est aujourd'hui courtisé par d'autres partis plus grands.
Dès l'instant où on inclut les animaux dans notre sphère de considération, ça nous engage dans une réflexion philosophique et politique plus large. Le fond est commun mais il y a ensuite plusieurs écoles : en économie, il y a des partisans du développement d'un capitalisme vegan, jusqu'à même soutenir le développement de la viande cellulaire, considérant que c'est par la consommation qu'on fera évoluer les mentalités ; d'autres sont plus sur une lignée décroissante et anticapitaliste.
Sociétalement, certains prônent la convergence des luttes entre défenseurs de la cause animale, antiraciste et féministe, quitte à soutenir l'avortement par exemple ; d'autres, à l'inverse, ont un positionnement plus conservateur et sont plutôt hostiles à l'avortement, considérant que la vie, qu'elle soit humaine ou animale, est précieuse. Je m'inscris plutôt dans cette deuxième école.
Bref, comme tu peux le voir, on peut bâtir tout un programme autour de cette question, qui dépasse le seul statut de l'animal. C'est pour ça que je dis que c'est l'un des derniers partis à avoir un squelette philosophique concret, contrairement au reste de la classe politique qui sonne aux mots creux de "progrès", "souveraineté", "réforme", "solidarité".