Dizikilibri
Replacez les choses dans leur contexte. Les iraniens viennent de lancer des missiles contre des bases américaines, même si c’est en prenant garde de ne tuer personne. Ils en ont d’ailleurs informé les irakiens pour qu’ils le transmettent aux américains. Les iraniens ne veulent pas d’une guerre qui les rayerait de la surface de la planète en une journée.
Mais les iraniens qui viennent de lancer leurs missiles ont peur d’une réaction forte des ricains. Ils sont en alerte « trouille bleue ». La capitale, Téhéran est ceinturée par un rang de missiles sol-air, destinés à défendre la capitale si besoin. Ces missiles sont des engins de relativement petite taille, montés sur des plateaux de camions pour pouvoir se déplacer rapidement. Il y en a tout autour de la capitale, chacun sous le commandement d’un officier. Et ils sont deux par emplacement de tir, technique habituelle en matière de DCA par missiles sol-air.
Tous les emplacements de missiles sont reliés à un poste central de commandement. Le commandant de l’un des postes de tir remarque sur son radar une trace d’avion qui quitte Téhéran. Il a cru, dit maintenant l’état-major de la DCA, qu’il s’agissait d’un missile de croisière de l’Oncle Sam. Il aurait tenté, sans succès est-il dit, de joindre ses chefs, et n’y est pas parvenu. Il se serait affolé. Mais il lui fallait agir d’urgence en quelques secondes. Et conformément probablement à ce qu’il devait théoriquement faire, il a lancé un premier missile et le second dans la foulée.
Cette version est très plausible et probablement exacte, à quelques détails près. Les difficultés de liaison entre la batterie et l’état-major sont très vraisemblables, même si les iraniens ne tiennent sûrement pas à s’appesantir sur ce sujet qui en fait une armée d’opérette, ce qu’elle est dans les faits. J’en ai traité dans une autre discussion.
Quant au pauvre officier responsable du tir, s’il n’est pas pendu, il n’a pas à se préoccuper de l’endroit où il passera ses prochaines vacances.