jack127 les nouvelles technologies, l'informatique évidemment, les langues étrangères et sont de manières générales beaucoup plus éveillés
Ce que vous dites est tout simplement faux.
La "maîtrise des nouvelles technologies", si cela consiste à poster des conneries sur les réseaux sociaux et à faire une recherche Google, bravo aux nouvelles générations.
Mais l'immense majorité n'a pas le sens critique nécessaire pour faire le tri des informations dont Google les gave (on en a la preuve tous les jours sur ce forum avec les "sources" que certains utilisent), sans parler de la maîtrise d'outils de bureautique élémentaire (Word, Excel), et je n'évoquerai même pas la programmation qui est connue par un nombre absolument anecdotique de gamins.
En ce qui concerne les langues étrangères, ouais, les gamins sont plus doués qu'il y a 100 ans... mais comparé aux pays scandinaves et à beaucoup d'autres pays développés, le niveau des français est risible. Au point que le manque de maîtrise de l'anglais par les français est proverbial dans le monde.
Pis alors votre dernier point, l'éveil, je me demande honnêtement de quoi vous parlez. La probabilité que des gamins de 9 ans sachent ce qu'est une sodomie? Oui, c'est fort probable, mais je ne qualifierais pas cela "d'éveil" mais plutôt de perte d'innocence extrêmement regrettable, affectant certainement la construction émotionnelle et intellectuelle des gamins.
Quant à votre lien France Culture, c'est une resucée des arguments actuels pour justifier la baisse de niveau.
Je suis suffisamment vieux pour me souvenir qu'il y a 20 ans, on pouvait lire dans Le Monde ou Libération une tripotée de chercheurs expliquant:
"Mais non, le niveau ne baisse pas, les gamins savent même plein d'autres choses" (à l'époque, ils devaient parler en substance de la maîtrise de la télécommande et des jeux vidéos...).
De nos jours, devant l'évidence incontestable de la baisse du niveau, changement de discours:
"Le niveau a baissé... mais plus de monde arrive à ce niveau bas, donc c'est un progrès".
Sauf que cet argument ne tient pas la route deux secondes pour des raisons relativement simples que vous évoquez vous même: le niveau déplorable de français.
Si une personne n'est pas capable de formuler une pensée, elle ne peut pas raisonner, c'est la base. Vous évoquez l'orthographe, mais le niveau de grammaire est aussi dans les choux, ou le nombre de mots de vocabulaire, tout simplement parce que les exigences en primaire sont trop faibles.
J'ai un enfant en CM1 et j'ai été complètement abasourdi de constater que la notation des dictées se faisaient sur... 100. Car les dictées font 100 mots (tous les mots comptant, cela fait une dictée de quelques lignes). Donc 10 fautes, cela fait 90/100, bravo.
Bref, l'absence de maîtrise correcte du français, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral obère tout le reste.
D'où la baisse mécanique -à mon avis- en mathématiques: il s'agit de la matière apprenant la maîtrise de la logique par excellence, mais si on ne peut construire un raisonnement en le pensant ou en le mettant par écrit, on ne peut rien faire (sans parler là aussi de la baisse des exigences pour des choses élémentaires: les tables de multiplication...).
Donc votre chercheur qui cause du plus grand nombre qui arrive au niveau du bac me fait bien marrer: à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, 50% des gamins obtenaient leur certificat d'études, je mets ma main au feu que moins de 50% des bacheliers actuels obtiennent ce même examen. Sachant que le certificat d'études se passait entre 11 et 13 ans, et que 5 fautes à la dictée était éliminatoire.
Les cours obligatoires de remise à niveau en français sont monnaie courante en première année d'université.
Après cela, on peut bien apprendre la théorie de l'évolution, l'intégration par parties ou les réactions d'oxydoréduction aux lycéens, ce sera aussi efficace que de les enseigner à des illettrés.