Il n'y a pas de fumée sans feu. Le coût du projet PEPS-I est estimé à une dizaine de milliards d'euros.
Moyens de paiement : les banques européennes veulent contrer Mastercard ou Visa
Baptisé « PEPS-I » pour Pan European Payment System Initiative, ce projet pourrait concerner tous les modes de paiement : carte, virement et prélèvement.
Le 6 novembre 2019 à 12h57
Vingt banques européennes - dont six Françaises - travaillent à la création d'un dispositif paneuropéen pour gérer toutes les formes de paiement dématérialisé. L'idée est de pouvoir développer un système alternatif à ceux proposés par Visa, Mastercard ou encore par les chinois Alipay et WeChat Pay ainsi que les grandes entreprises du secteur de la technologie.
Depuis 2017, la Banque centrale européenne plaidait pour un tel système, s'inquiétant de la souveraineté de l'Europe dans ce domaine. Car en cas de crise, Visa ou Mastercard pourraient du jour au lendemain couper les paiements.
Une hypothèse loin d'être farfelue. Après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, Visa et Mastercard avaient coupé temporairement leurs services auprès de banques russes, détenues par des oligarques visés par des sanctions américaines. Dès lors, Moscou avait développé son propre système de paiement, opérationnel depuis fin 2015.
PEPS-I induirait le changement de 400 millions de CB
Baptisé « PEPS-I » pour Pan European Payment System Initiative, ce nouveau système devrait concerner tous les modes de paiement : carte, virement, prélèvement.
Déjà, plusieurs réunions de travail, selon plusieurs sources, ont eu lieu pour étudier la pertinence d'une telle initiative. Une étude de faisabilité est attendue au printemps si les banques décident, en décembre, de poursuivre les discussions.