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C’est ce que l’on appelle le « jihad judiciaire ». Une accumulation de plaintes sans véritable fondement, tactique d’intimidation et d’usure. Utilisée contre Mohamed Louizi, mais aussi Jeannette Bougrab, Pascal Bruckner, Georges Bensoussan, Céline Pina, Charlie Hebdo….
La technique est simple, à coups de plaintes pour diffamation, islamophobie, appels à la haine ou que sais-je. Elle repose sur le droit de la presse qui, justement en raison de l’importance cruciale de la liberté d’expression, impose la mise en examen et le renvoi devant un tribunal. Quoi qu’il en pense, le Procureur de la République ne peut pas décider en la matière d’un classement sans suite, même lorsqu’il sait qu’il n’y a pas d’infraction constituée et qu’il va plaider la relaxe. L’esprit de la règle est bon, puisqu’il s’agit de prendre en considération l’importance de la liberté d’expression. Mais les adeptes de l’islam littéraliste sont habiles à utiliser la lettre de la loi pour en combattre l’esprit.
Quel importance, me direz-vous, puisqu’ils perdent tous leurs procès, les uns après les autres – preuve que dans ce domaine la Justice est encore l’une des digues qui nous protègent du totalitarisme, grâce à des magistrats souvent anonymes mais lucides, et à quelques avocats intègres et brillants. Quelle importance, donc ?
C’est qu’un procès a un coût. Social, moral, nerveux, et financier. Même un homme comme Richard Malka, qui se bat par idéal, ne peut pas remplacer toute son activité professionnelle par du bénévolat. Ceux qui utilisent le jihad judiciaire pour tenter de faire disparaître la liberté d’expression ne manquent pas de moyens financiers. Leurs adversaires, ceux qui luttent pour le droit de simplement dire la vérité, ont rarement la même aisance.
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