Privatisation de la Française des Jeux : 5 raisons de ne pas donner d’argent à l’État
L’affaire est entendue : dans sa grande générosité et mansuétude, le gouvernement a décidé de faire à quelques jours de Noël un cadeau aux Français en leur proposant de devenir actionnaire de la Française des Jeux (FDJ).
Comme tout bon bonimenteur de foire, il propose des réductions : « un rabais de 2 % sera offert aux particuliers » et des offres gratuites : « une action offerte pour 10 actions achetées après 18 mois de détention » pour finir de convaincre les plus réticents de ses concitoyens.
Vous y croyez, vous, au Père Noël ?
Et si vous pensez que, au moins, cette vente permettra à l’État de réduire son déficit pour réduire à terme vos prélèvements obligatoires, n’y comptez pas !
Ce fonds doit servir au financement de dispositifs de soutien à « l’innovation de rupture ». Je n’ai pas encore trouvé la définition de ce terme, mais nos hauts fonctionnaires doivent le savoir puisqu’ils ont décidé d’y placer 10 milliards de l’argent des Français !
La FDJ continuera à être, de facto, dirigée par l’État. Avec tous les défauts du capitalisme de copinage comme le montre la dernière affaire en date !
Quand on voit comment l’État dirige de facto Renault avec 15 % des parts, comment il s’immisce dans la gestion d’Orange avec 13 % des actions, pas de doute, avec 20 % dans la FDJ, il continuera à diriger de fait la société.
Préparez-vous à ce que l’État, après vous avoir fait la danse du ventre pour acheter des actions de la FDJ, vous traite par la suite d’horribles actionnaires cupides assoiffés de dividendes !